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Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 29 mai 2022 à  07:29

Salut le BREIZH AR PEOC'H,

La toxicomanie laisse toujours des stigmates: n'oublie jamais que "les abimes rendent - quand elles le rendent - l'homme ou l'être humain, abimé."

Moi même, je n'ai plus aucune dent.
Plus une seule.
Je profite d'ailleurs de la peur du CoVid 19 pour continuer à masquer cette partie de mon visage qui me fait honte.
Normalement je devrais subir une intervention chirurgicale pour extraire toutes mes racines et me faire poser un dentier. A 43 ans seulement. Il faut que je prenne rendez-vous chez le dentiste puis auprès d'un chirurgien spécialisé.

Là tu as rencontré le toxicomane typique, perdu presque à vie, malheureusement pour lui et ses proches; qui aura énormément de difficulté à quitter sa dernière drogue, sorte de phase finale de la toxicomanie: le crack.
Il peut encore s'en sortir. On peut toujours s'en sortir. Mais pour reprendre l'image des abysses, des abimes. Nous revenons toi et moi d'une certaine profondeur propre à chacun. Lui est situé bien plus profondément dans les fosses abyssales que toi et moi. Il lui faudra développer beaucoup plus d'énergie et de volonté pour sortir du crack.
La pire des drogues avec la méthamphétamine (la "pervitine" du IIIème Reich... et oui les allemands prenait de l'Ice).
La consommation de crack s'autorégule selon le discours d'un travailleur social ou d'un policier - je ne sais plus - que j'ai vu dans un documentaire sur le crack parce que cette drogue asservi tellement le consommateur, aliène bien plus que l'héroïne et effraie donc même les héroïnomane chevronnés.

Rares sont ceux qui sortent de l'héroïne ou des opiacés définitivement (sans aucun TSO au final, c'est à dire sans méthadone et sans Subutex, totalement guéri).

Extrêmement infime est la chance de briser sa consommation de crack. C'est presque sans espoir de retour à la surface.

Regarde des émissions sur "la colline du crack" à Paris, tu comprendras. Regarde le premier documentaire montrant des usagers de crack, tu comprendras.

Cette drogue effraie même les vieux héroïnomanes tellement elle est sulfureuse. Tellement c'est une vraie saloperie.

C'est la pire des drogues, j'insiste sur ce point. Coutant peu, elle provoque un flash de plaisir très puissant, très intense qui dure 15 à 20 minutes à peine et oblige ainsi l'usager à en reprendre quasiment immédiatement.
Très rapidement le "syndrome de la poule" apparait: l'usager cherche partout à même le sol ce qui ressemble à un caillou de crack espéré abandonné ou tombé d'une poche.
Quasiment personne ne revient des profondeurs du crack. C'est quasiment impossible. L'espoir est presque nul. Il existe toujours mais est extrêmement faible (et "les extrême c'est jamais bon").

Tu as vu en cet homme, qui mérite plus la pitié et la compassion qu'autre chose, ton futur si tu reprend le chemin de l'héroïne ou si tu l'avais suivi encore, ignorant consciemment ta prise de conscience, ton éclair de lucidité... Ta seconde chance.
Cet anonyme te sert d'avertissement.

Tu es sauvé du péril imminent. Tu peux choisir la vie à présent avec l'expérience désagréable de l'héroïnomanie que tu as vécu dans ta chair et par ta psyché.

Néanmoins, je pense qu'un travail psychologique est nécessaire, pour toi, selon moi. Tu trouveras un ou une psychologue à ton CSAPA. N'hésite pas à prendre rendez-vous avec.
Essaye de comprendre d'où vient se besoin de consommer... même consommer de l'alcool.

On ne se drogue jamais par hasard et comme Claude Olievenstein l'a dit: "il n'y a pas de drogué heureux".

Cet homme est le père de l'addictologie en France. Il a crée l'hôpital Marmottan à Paris: première clinique de cure et de traitement des toxicomanies et donc des toxicomane en France. Hôpital "pilote" pour la méthadone entre autre. Fondations de l'accompagnement à la française des toxicomanes.

La vie a placé sur ton chemin un miroir en cette personne qui t'as montré comme tu le dis: "voilà où j'allais, voilà la fin du chemin de l'héroïnomanie qui m'attendait. Voilà ce que je risque de devenir si je rechute ou si j'avais continué sur cette voie".

La morphinomanie n'est guère mieux. Consommer de l'oxycodone n'est guère mieux. Le seul point positif avec ses drogues, c'est leur provenance: elles sont prescrites par le médecin et obtenues chez le pharmacien.
Un morphinomane ou un opiomane comme moi au sens contemporain du terme n'a pas à craindre de devoir fréquenter les dealers. Mon dealer était la sécurité sociale et elle payait tout à ma place ou plus objectivement mon médecin était le dealer et la pharmacie sa "nourrisse".

Je n'avais pas - en aucun cas - à craindre de tomber sur un produit de mauvaise qualité ou trop pur ou encore coupé à la strychnine. J'avais un dosage indiqué en mg sur la boite. Il me suffisait de compter les gélules à mettre en solution ou le volume d'Oramorph pour savoir quelle dose je m'envoyais (100 mg, 180 mg,..240 mg de morphine ou 40 à 160 mg d'oxycodone)
ça m'a réellement préservé du petit monde fait de mesquinerie, d'abus de confiance, de mensonges, de trahison, de traitrise mais aussi d'agression et de violence de ce petit monde de la came.

Mais je vois parfaitement l'image de cette personne que tu me décris. J'en ai rencontré plusieurs comme cet homme au CSAPA ou je vais, dans mon existence, et dans ma vie.

Un jour j'ai vu un ancien usager, Quinquagénaire ou fin quadragénaire sorti de l'aliénation à l'héroïne et autres. Une bonne personne, gentille, intelligente, pas négative (donc pas néfaste), honnête (il m'a semblé) & propre sur elle. Et surtout totalement repentie (son discours le laissait penser). Mais grande, maigre, avec un grand nez aussi et le visage émacié et avec un dentier.

Les dents sont attaqués en premier par les opiacés et rapidement.
Les toxicomanes lourds comme je le fus sont tous stigmatisé par l'absence de dents. Tous ont le visage creusé, le crane osseux. C'est la came qui te ronge. Même la morphine ou l'oxycodone ronge le toxicomane.

Je suis content et heureux que tu sois sorti de ce piège. Un piège mortellement dangereux. Un piège qui aurait pu te conduire à la rue - tu serais devenu SDF - ou à la mort par overdose ou usure du corps qui fatigue. Tout comme je suis heureux d'être personnellement à plus de 6 mois d'abstinence.

Je ne peux que t'inviter à faire une réelle pause dans ton existence pour tout reprendre en main au niveau de ta santé et aller comme tu m'en as parlé en cure. Je pense que cela te ferait du bien. Un grand bien.
Tu pourrais exprimer tes traumatismes, tes trauma comme on dit en psychiatrie et en psychologie.
Tu y rencontrerais de bonnes personnes, volontaires et positives. Faire de belle rencontres. Même si il y a - je ne vais pas mentir - parfois des connards ou des connasses qui n'ont pas leur place en cure et qui ne respecte rien et sont les premiers à se plaindre de tout. C'est comme partout dans la vie. Il faut de tout pour faire un Monde. Même des cons.

J'ai fait, personnellement, des rencontres, en cure, qui ont bouleversé le cours de ma vie. Positivement. Parfois juste avec une simple phrase ou au détour d'une courte conversation.
Je me souviens d'un prénommé Gerry, publicitaire belge qui est à l'origine du nom de café: "carte noire". L'histoire est véritable. Il était présent à ma première cure à FONTAN 2 au CHU Huriez de Lille. Un homme d'une soixantaine d'année qui vivait à Tournai en Belgique et qui avait une conversation digne de son métier et délicieuse. J'ai correspondu un temps avec lui. Il était alcoolique.

J'ai aussi tissé d'autres liens en cure. Même si aujourd'hui, ces liens n'existent plus.

Je suis content et heureux de voir que tu n'as aucune envie de replonger: la prise de conscience chez toi est complète et totale visiblement comme pour moi et tant mieux pour nous deux. Car je le redis, c'est le plus dur, c'est le plus difficile à obtenir.

Tu es sur la bonne route, continue mon ami, l'abstinence te va bien. Garde là. Chérie là. Préserve là comme un trésor personnel. C'est comme cela que je la vis.
Et n'oublie jamais la somme de souffrance que tu as connu et enduré étant usager d'héroïne.
Ne cède plus au chant des sirènes. C'est un mensonge.
Tu sais comme moi que le plaisir est fugace, éphémère et qu'il coute bien plus cher que l'argent qu'une consommation d'héroïne demande.

Oscar Wilde disait: "le cynisme c'est connaitre le prix de tout et la valeur de rien".
Aujourd'hui tu connais la valeur de ta liberté et de ta santé retrouvé même partiellement. Même si tu as connu à une époque simplement et uniquement le prix d'un gramme d'héroïne (au début).
Aujourd'hui tu as conscience. Et comme le dit D de Kabal: "Et la conscience s'élève".

Ta conscience s'est élevée pour atteindre la vérité de ta situation. Situation qui ne peut aller qu'en s'améliorant avec l'abstinence.
J'insiste & j'insisterai toujours sur ce point: l'abstinence. Parce que c'est la clé de ta liberté comme c'est la clé de la mienne.

Rechuter, c'est prendre le risque de ne plus avoir de prise de conscience, d'éclair de lucidité et finir comme cet homme que tu m'as décrit... perdu corps et bien comme un navire qui a coulé et que j'imagine facilement par rapport à mon expérience et à mes rencontres personnelles.

Si tu rechutes, tu peux tout perdre, jusqu'à tes meilleurs amis. Et surtout perdre tout le bénéfice du travail que tu as accompli jusqu'à ce jour.

Je le redis et j'insiste: l'abstinence te va bien. Garde là.
Tu es volontaire pour reprendre ta vie en main. Alors continue sur cette voie.

Tu peux demander de l'aide à Dieu. Parfois prier aide à se sentir plus fort face à ses faiblesses. Et il ne sert à rien de faire de longs discours. Seule la sincérité compte.

Sinon tu as raison: la verbalisation orale ou par l'écrit soulage. "On vide son sac". Or un toxicomane a souvent un sac chargé de mauvaises choses, de traumatismes, d'expériences négatives subies souvent.
Echanger avec toi, me libère et me guide sur les futurs entretiens que je vais avoir à l'avenir avec la psychologue de mon CSAPA. Je vais lui raconter comme je t'ai raconté l'histoire de ma toxicomanie et la préhistoire de cette toxicomanie que j'ai vécue et connue. Aujourd'hui, tout cela me semble lointain alors que cela ne remonte qu'à 6 mois. soit une demi année, moins de 200 jours ou à peine.

Je trouve en toi une écoute, une oreille qui comprend mon parcours même si tu ne me connais pas ou très peu.

Ce que je t'ai confié, doit être confié à ma psychologue. C'est un point incontournable. Une condition absolue pour me libérer de la tristesse et de la dépression. Mais une chose est certaine: m'être confié à toi m'a demandé du temps, de l'écriture, frappe après frappe au clavier "AZERTY", un effort de mémoire, de précision et d'honnêteté totale. Je ne voulais pas de raccourcis ou te mentir par facilité. Ce travail m'a usé, vidé, poussé aux portes de la fatigue. Mais une fois réalisé, j'ai vu ma condition de vie quotidienne s'améliorer... Je ne trichais plus. Pour la première fois de ma vie j'ai eu l'occasion de me livrer en entier. De livrer le toxicomane que je suis et son histoire à rebours. Mon histoire.

Et je m'aperçois que je ne me suis pas trompé. Nous pouvons nous entraider mutuellement & réciproquement.
J'ai immédiatement senti que tu étais "l'interlocuteur". Même mes amis les plus proches ne savent pas que le bouton de ma toxicomanie est passé de "turn on" à "turn off".
Aujourd'hui, je me considère comme un consommateur épisodique de cannabis et de sclérotes à la psilocybine & à la psilocine. Pour le dire simplement de truffes magiques.
Peut être gouterai-je un jour à un cactus à mescaline mais c'est tout.

Les psychédéliques sont mes dernières drogues et tous sont à but thérapeutique pour moi et employés avec sporadicité, rarement. L'objectif est de me placer sous un angle de pensée différent. D'avoir un point de vue intellectuel différent pour mieux comprendre mes problèmes.
Le cannabis est très puissant sur moi, jusqu'à l'effet enthéogène. Les truffes, elles, me placent dans un état plus contemplatif: je peux écouter de la musique classique en regardant des livres de peintures durant des heures sans dire un mot sans hallucinations.

Sinon je le redis, je prie toujours chaque soir, sans grand mot, sans éloquence particulière pour toi et Estelle, mon épouse, qui souffre d'une grave dépression. Je prie certes simplement mais toujours avec l'honnêteté du cœur. Parce que ça ne peut pas faire de mal et c'est pour moi aussi l'occasion aussi de m'adresser à Dieu, une fois par jours.


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 28 mai 2022 à  18:03

Quand je me regarde dans le miroir, j'y vois un étranger que je ne reconnais pas totalement. Un étranger que je connais trop peu pour l'instant mais que j'apprend à apprivoiser peu à peu, chaque jours un peu plus.
Cet autre dans le reflet est encore parfois apeuré, terrifié tout comme je le suis. Le gouffre de l'abime l'a avalé et recraché sur la plage 15 ans après.

Cet étranger, c'est moi 15 ans plus tard. Comme après une soirée trop arrosée, après une nuit qui aura duré 15 années. Une folie de 15 ans nommée "alcoolisme" et "toxicomanie".

Si je pouvais tout recommencer un millions de miles plus loin, je le ferais. Si je pouvais changer la réalité de mon présent, je le ferais. Mais je dois apprendre à me connaitre et à me reconnaitre. C'est inconditionnel. Et sache que tu m'y as aidé & que tu m'y aides encore.
Grace à toi, j'apprend à m'aimer, sans orgueil, sans narcissisme, sans égocentrisme. Avec justesse, justice et simplement: je m'aime à nouveau. Pour pouvoir en retour t'aimer.

Mais qu'est ce que j'ai foutu de ma vie durant 15 ans?
Cette vieille question revient en boucle depuis des mois...
"Mais qu'est ce que j'ai fait de ma vie durant 15 ans?"

Aujourd'hui, je n'ai plus aucune dent et je mâche avec des racines cassées à leurs bases et toutes cariées. Ma bouche est un véritable charnier.

J'ai chuté,... j'ai sombré profondément comme une goélette ou un frêle voilier face à la tempête, au gros grain fait des mensonge de mes toxiques, de ces poisons amers que j'ai bus, avalés, inhalés, prisés et jusqu'à injectés.

Je suis resté dans les abimes qui me contemplaient pendant que je les regardais comme le dit Nietzsche.

Mais grâce à toi (et à d'autres aussi) je me relève peu à peu. Chaque jour.
Chaque jour, je remonte à la brasse, à la force de mes bras & à la force de mes jambes, de mes abysses d'égarement.

J'apprend peu à peu à parler avec ce reflet, avec mon reflet que je commence à reconnaitre. J'apprend à l'apprivoiser. J'apprend à accepter ce présent de désolation qui déjà appartient au passé car je veux changer. Or je recommence à construire mon avenir.

Je veux devenir un Homme de Bien. Et pour cela je commence à reconstruire ma vie comme je l'ai dit.

Et toi, mon cher et doux ami, tu m'as révélé, tu m'as réveillé de la torpeur dans laquelle je dormais depuis des mois, allongé, sur ma plage, abandonné & recraché par les abimes,... qui m'ont vomies... et rendues abimé.

Et tout prend son sens nouveau à présent. Un sens nouveau.. Oui. Vierge. Comme une page entière virginale, un livre neuf à écrire. Ecrire le livre de ma vie qui recommence même si je ne serais plus jamais le même.
Même si mes yeux ne seront plus jamais bleus mais devenus gris par trop d'horreurs vues ou vécues.

Je te promets: je vais reconstruire mon navire et "chevaucher" à nouveau les océans et les mers de ma vie, enrichie d'un savoir acquis à un prix toujours trop élevé: l'alcool et les drogues sont des écueils mortels pour tout vaisseau... pour quiconque s'y échoue. Se fait baiser.

Et je me réjouis de t'avoir rencontré parce que tu m'as sauvé de la mort d'une balle dans la tête de ma propre main ou de la folie de mon quotidien.

Sache le, oui, tu m'a sauvé. A présent j'ai un rôle dans la vie et un peu également dans ta vie: t'épauler comme tu m'épaules. T'aider comme tu m'as aidé.

Et je ne sais pas pourquoi mais je sais déjà que nous nous rencontrerons un jours après nos jours sombres & difficiles, une fois libérés et heureux, dans le Nord, en Bretagne ou à mi chemin... à Paris peut être... Qui sait?
Abstinents et heureux de nous voir enfin après alors quelques années ou avant cela. C'est Dieu qui décide et qui décidera de la véracité de mes propos, de mon discours.
Je ne connais pas l'avenir & je ne veux pas le connaitre. Je ne veux pas commercer avec le démon.

Tu es mon frère de souffrance, mon camarade de tourmente, et mon ami de douleur. Toi & moi on chevauche le Bouraque chaque jours. Toi et moi on affronte nos démons comme le fait le "vieux" Frère: un ami, un Frère qui m'est cher & qui affronte lui aussi ses démons (l'alcool et le cannabis).

Mais sache & n'oublie jamais que l'adversaire, le malin, le mal sera toujours là pour te tenter et t'éprouver, surtout dans les moments difficiles. Surtout dans la douleur personnelle ou par procuration.
Il cherche ta chute et se réjouit de te voir tomber à nouveau à chaque fois.
Sois fort, surtout dans les moments de douleurs, de tourmente ou la facilité négative est à portée de main. Sois parole et actes de vérité. Soit inflexible face à l'héroïne et deviens le, si tu le désires, face à l'alcool.
Tu as ta vie entre tes mains.
Tu as toujours le choix entre le Bien et le mal. Comme chaque être humain ici bas sur cette Terre.

Mais tu es libre. Libre de croire ou de ne pas croire. Libre d'adhérer à mes mots et libre de t'en dissocier.

Je le dis sans cesse et presque à chaque fois: je ne suis pas Dieu, je ne suis pas le Messie, le fils de l'homme, je ne suis ni un ange, ni, non plus un démon. Je ne suis pas un juste et encore moins un saint (un comble pour un protestant, si je puis dire).

Je ne suis qu'un homme imparfait qui commet des erreurs parfois ou souvent selon les périodes ou les moments. Je n'ai pas la prétention de connaitre la bible. Je la découvre encore peu à peu, petit à petit et il me resteras une fois la bible entièrement lue, la thora et le coran à lire et à comprendre.

Mais je connais la manière dont l'adversaire utilise les moments de souffrance et de douleurs pour entrainer l'Homme dans sa chute. Je sais qu'il attend toujours la faille de fragilité pour s'y glisser et semer l'ivraie... pour obtenir le fruit de ses (ou ces) mauvaises graines.


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 28 mai 2022 à  12:42

Bonjour le BREIZH AR PEOC'H,

Je passe en coup de vent sur ton blog.

Je viens de relire encore une fois ton dernier post.

Je te confirme qu'une cure te ferais, je pense, le plus grand bien.

Tu pourrais verbaliser face au (ou à la) psychiatre addictologue, face au (ou à la) psychologue, & face aux infirmiers - notre contact quotidien en cure - tes traumatismes.

En cure, on pratique tout un tas d'activités qui nous amènent à nous ouvrir seul et en groupe réduit ou complet sur nos problèmes, sur la relation que l'on a tissé avec le ou les produit(s). Ces activités sont variables: cela va du groupe de parole à la pratique de l'art brut. Généralement personne n'est un artiste confirmé en cure... et encore je m'avance beaucoup parce que certains sont vraiment doués; ce qui n'est pas mon cas.

Tes mots sont très justes: tu ne veux plus perdre de temps. Tu ne veux plus perdre ton temps. T'égarer dans les paradis artificiels qui comme l'adjectif le dit sont "artificiels", donc très temporaires et très rapidement gourmands par les quantités demandées qui sont toujours croissantes et avec une fréquence qui augmente également: au début quelques bière suffisent sur la journée, au début une ligne par jour suffit ou encore un seul joint sur la soirée. Mais rapidement c'est beaucoup plus qu'il faut pour retrouver ce paradis artificiel.

Artificiel est opposable à naturel par essence. C'est un mensonge que je ne connais que trop bien comme toi.

C'est tout à ton honneur de vouloir partir en cure. C'est une autre victoire: la prise de conscience, l'éclair de lucidité sur ta consommation d'alcool et son impact sur ta vie et ta santé.

Tu veux changer en Bien. C'est un droit inaliénable pour tout être humain, tout Homme.

Par ailleurs, en cure, tu pourrais selon les lieux de cure te faire suivre le temps de la cure au niveau physique (hépatique, cardiaque, pulmonaire si nécessaire..) Profiter de cette courte parenthèse dans ta vie pour reprendre en main ta santé globalement.

Peut être qu'un jour nous nous rencontrerons. Qui sait? Qui sait avec le temps et les mois et années?

Des liens se tissent peu à peu entre toi & moi parce que nous nous comprenons.

Je le redis: je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ton blog parmi tous ceux qui existent & sont alimentés de commentaires. Tout ce que je sais c'est que depuis que je t'ai proposé une aide mutuelle et réciproque, nos vies respectives vont vers le mieux et voir le Bien.
Est-ce un hasard ou la volonté de l'Architecte de la Création? Je n'ai pas de réponse. Mais une chose est sure: tu m'as sauvé du péril qui me toisait. Tout comme j'essaye de t'aider du mieux que je puisse faire en retour mais avec l'impression désagréable de ne pas arriver à te rendre tout le bien que tu m'as apporté, à te rembourser cette dette que j'ai contracté à ton égard selon mon point de vue.

Car, je l'avoue, je me sens souvent démuni pour arriver à t'aider correctement. Non pas par ta faute. Absolument pas. Mais par carence de ma part.

J'estime que mon aide est trop faible comparé à l'aide que tu m'as apporté. Tu m'as donné grandement le BREIZH AR PEOC'H.
Et je veux t'aider tout autant et même plus.

Pour faire simple, je me sens redevable. Ce qui est normal & humain.

Tu as changé ma vie. Tu as changé le cours de mon existence en Bien. Simplement parce que tu as su être là, présent. J'ai pris conscience de beaucoup chose en t'écrivant, grâce à toi.

Et je sens en toi, la volonté bien réelle - presque palpable et comme "matérielle" - de t'en sortir. Ta volonté de te libéré du joug de tes poisons me semble réelle. Et j'ai foi, donc confiance en cette volonté. J'ai foi en toi et j'ai foi en ta sincérité.

Tes propos sont des vérités. Tu es parfaitement éclairé sur ta situation et tu n'es absolument pas dans le déni.

Si tu le souhaites, j'essayerai de t'aider à imaginer ce que l'on peut vivre en cure par mon vécu, mon expérience. Par ma part plusieurs courtes parties de ma vie.

Tu es encore jeune. Tu as presque 10 ans de moins que moins. Tu peux redémarrer plus tôt que moi comme un de mes amis qui a presque aussi 10 ans de moins que moi.

Je reste à ta disposition

Et je te promets que je prie chaque soir dans le secret de mon petit fumoir sur mon tabouret à trois pieds Quechua de chez Décathlon dans le garage car Dieu ne s'attache pas aux détails lorsque l'on prie.
Je pense que seule la sincérité prime.
Pour faire simple, Dieu ne soucie pas du fait que j'ai une cigarette entre les doigts ou aux lèvres au moment ou je prie.
Et de toute manière, il connait avant moi ce dont j'ai besoin ou ce que je veux demander... C'est mon Créateur comme il est le tien et le créateur de tout (toute créations matérielles et immatérielles naturelles) selon mon opinion et uniquement mon opinion que je ne veux pas imposer. En aucun cas.
Je ne suis pas sur cette Terre pour convertir. Ce n'est pas mon rôle. ça n'a jamais été mon rôle et ça ne sera jamais mon rôle. En aucun cas. Parce que je refuse ce rôle. Pourquoi?
Parce que je sens que ce n'est pas le mien. Parce que "la Foi ne regarde que soi".
Je laisse donc les Hommes,... les être humains que je rencontre, libres.
Libres de choisir. Libres d'accepter ou libres de refuser ce qui peut leur être proposé.

Bon courage le BREIZH AR PEOC'H.

Prends bien soin de toi, s'il te plait. Et continu, l'abstinence te va bien, c'est un habit de lumière qui te convient, je pense.

Je t'embrasse comme un frère... un frère imparfait par essence. Mais un frère.

Le crabe tambour

P.S: Un jour j'ai écris: "Tantôt un pulsar,... tantôt un connard." Et rien n'est plus vrai. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 27 mai 2022 à  20:33

Salut le BREIZH AR PEOC'H,

Il n'existe aucune honte, aucun opprobre à faire une cure de sevrage… même pour l’alcool. Au contraire c’est une faiblesse qui peut devenir une force, une fois abstinent. Car l’alcool comme tout produit avec lequel on a perdu le contrôle demande un deuil complet.

Si tu t’engages sur la voie de la cure pour un sevrage alcoolique (L’alcoolisme étant une maladie chronique et le malade considéré comme malade à vie), sache que tu ne pourras plus boire. Plus jamais de ta vie. Il n’existe pas de cure de sevrage partielle. Elles sont toutes totale et irréversible pour réussir.
On ne peut pas arrêter de boire partiellement. L’arrêt est complet, total et sans retour possible sous peine de rechuter.

Mais si tu ressens, si tu sens que l’alcool à déjà contaminé ta vie par ses tentacules, je ne peux que t’inviter & t’encourager à faire une cure de sevrage.
Les durées sont variables d’un service à l’autre, d’un hôpital à l’autre, d’une clinique à l’autre.

A l’Unité de Traitement des Dépendance (UTD) de Valenciennes, la cure dure 3 semaines. Au service hospitalisation d’addictologie du CHU Huriez de Lille, à FONTAN 2, la cure dure 13 jours. Une post cure est néanmoins possible suite à l’hospitalisation à l’UTD ou à FONTAN 2 ou suite à toute hospitalisation ailleurs en France et sur le territoire français.

Mais avant tout, dis-toi bien qu’il n’existe aucune honte et aucun opprobre comme je l’ai dit à se faire sevrer. L’alcoolisme est une maladie chronique. Comme la dépendance aux opiacés ou à la cocaïne par exemple.
Pour preuve jean Cocteau, opiomane et auteur notoire de la littérature française - dont j'adore les pièces de théâtre - a fait une cure à Saint-Cloud pour se séparer de l'opium en 1925 d’où il en a tiré son livre « Opium, ou le journal d’une désintoxication ».

Je t’invite à regarder « Le dernier pour la route ». C’est un film avec François Cluzet qui parle de ce qu’est la cure de sevrage alcoolique. Le film est fidèle à la réalité de ce que j’ai pu connaitre à l’UTD ou à FONTAN & des liens que l’on peut nouer en cure avec le personnel soignant et avec les autres patients. Bien que les « alcooliques » présenté dans ce film ne sont pas assez « fracassés » par leur alcoolisme et par la vie. Les acteurs sont trop propres, trop lisses… pas assez « stigmatisé par l’alcool ».

Ce que tu me décris, me fait penser à une dépendance alcoolique même si ta consommation n’est pas dans l’absolu quotidienne.
Tu me décris les symptômes de l’alcoolisation chronique et de l’alcoolisme.
Personnellement, j’ai fait deux cures à l’UTD, une première pour l’alcool. Car je buvais chaque jour massivement… jusqu’à tomber et oublier tout. A l’entrée à l’UTD, j’avais déjà des trémulations (la langue qui tremble latéralement de gauche à droite et de droite à gauche), j’avais déjà une stéatose (le foie qui devient gras, prémisse de la fibrose & donc de la cirrhose).

Aujourd’hui mon foie va bien (j’ai un score de 3,7 au fibroscan qui mesure l’élasticité du foie : il faut avoir moins de 7 points) et je suis abstinent depuis février 2014. L’alcool ne me fait plus envie. Je n’ai commis qu’un réel écart très isolé et unique il y a deux mois. Mais je n’éprouve aucune peine ou aucune souffrance lors des repas de famille ou entre amis ou encore au restaurant à ne pas boire de boisson alcoolisée. J’ai fait le deuil complet de l’alcool. Il ne manque pas.

Je pense à la lecture de ton récit que tu devrais demander une cure, en effet, et peut être une post cure si nécessaire.

Mais une chose est incontournable : si tu t’engages sur la voie de l’abstinence. Je le redis, tu ne pourras t’accorder aucun écart. Pas même un verre ou un demi verre de cidre doux.

En arrêtant de boire, tu soulageras ton foie souffrant et tu te sentiras rapidement mieux à tous les niveaux.

Pour ma part, je n’ai pas eu de difficulté de faire le deuil de l’alcool. Ma cure a été une bénédiction. C’est venu naturellement immédiatement. Les opiacés présentent un risque plus élevé que l’alcool pour moi. Mais la morphine et l’oxycodone ne se trouve pas facilement et coute extrêmement cher au marché noir. Donc le risque est très mineur.

Il faut savoir aussi que beaucoup de personne ne comprennent pas que l’on puisse être abstinent vis à vis de l’alcool (ces personnes ont souvent elles même un problème à l’encontre de l’alcool). La pression sociale peut être énorme, importante : « bois un verre. Ce n’est pas un verre qui va te faire replonger ! »
Et bien si, justement, c’est le premier verre qui ramène l’Homme à n’avoir plus jamais de dernier verre. C’est le premier verre qui fait que l’on reboit jusqu’à oublier le dernier verre.
Si tu deviens abstinent, il faut apprendre à dire fermement : « Non, je ne bois pas, je ne bois plus » quitte à préciser : « j’ai été alcoolique ». Généralement ça calme l’interlocuteur. Ça affermit ton discours. Qui revient à dire : « j’ai connu l’excès et je ne veux plus rien avoir avec l’alcool ».

Tu as ta vie entre tes mains. Tu as quitté l’héroïne courageusement. Tu veux pour de bonnes raisons et des raisons qui me semblent valables quitter l’alcool. J’ai envie de dire : « lève toi et marche… vers un centre de cure ».

J'ai été cet homme... Identique, c'est factuelle, c'est un fait donc une vérité:

https://youtu.be/YqL6stzNsqE


"La honte ne réside pas dans le fait de tomber mais dans le fait de ne pas essayer de se relever"
Mamie Sophie,

(Ma grand-mère paternelle, déportée à Dachau, victime du nazisme, de sa cruauté, de son ignominie. Ancienne alcoolique qui buvait jusqu'à de l'eau de Cologne pour éviter le manque une fois revenue de l'enfer de la déportation parce qu'elle a vu de près l'extermination d'un peuple et d'une partie de l'Humanité)

Puisse-t-elle t'aider du jardin des délices, de l'Eden et de la Jérusalem céleste, du paradis où elle se repose à présent,... partie 10 jours avant mon mariage à 94 ans... mais abstinente depuis des décennies...
..."Une vraie grande Dame".


Le crabe tambour

P.S: Je prierai pour toi comme chaque soir. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 26 mai 2022 à  18:46

https://youtu.be/DWyG4wqU0Tw

Mon ami, sais-tu ce que signifie "versa est in luctum"?

Cela veut dire: "transformé en deuil".

Tes mots sont sages & pertinents: il faut à présent faire le deuil de l'héroïne. Faire le deuil de ce que elle a été pour toi: un baume fait de paradis artificiels mensongers.

Elle se rappellera à toi comme toute drogue dans les moments difficiles, les moments de douleur, les périodes de souffrance, ou de tourmente avec la fausse promesse d'être la ouate & la gaze blanche qui apaisera tes blessures. C'est un mensonge. Dis-le toi.

Il te faudra l'ignorer, la pousser le plus loin possible dans ta mémoire et rapidement avec les mois et les années s'égrenant , elle aura une emprise de moins en moins présente sur toi jusqu'à être oubliée.

Mais n'oublie pas, n'oublie jamais que l'héroïne est un mensonge comme le fut pour moi la morphine pourtant fille de la déesse Morphée.

Projette-toi déjà dans l'instant où elle sera présente, juste là, disponible, facile d'accès, juste en face de toi. Face à toi. Facile et aisée d'être prisée ou fumée. Et imagine comment la fuir.

Apprend sans tarder à lui dire: "non" avec toute la fermeté que cela demande. Même face au don gratuit d'un peu d'héroïne venant d'un ami ou d'une connaissance toxicomane.

L'héroïne est malheureusement un poison courant, quotidien qui touche toute les classes sociales sur cette Terre.

Et à l'instant même où j'écris ces lignes, elle augmente le nombre de ces initiés mais elle génère aussi des morts à cet instant même de par le Monde entier...

Considère que nous sommes 7 Milliards. 7 Milliards d'être humain. 7 Milliard d'Hommes. 7 Milliard d'hommes et de femmes.
Et combien sur cette somme de 7 Milliards deviennent à l'instant même ou je tape sur mon clavier opiomane au sens contemporain du terme, héroïnomane ou morphinomane comme je le fus? Car je ne suis pas innocent. Combien à cet instant en meurt.

J'ai bien connu celle que j'appelle "la noire idole", la fée noir des poètes de la fin du XIXème siècle, la morphine, (la fée verte étant l'absinthe - que j'ai connu et pratiqué sans limite - et la fée blanche, la cocaïne à laquelle je me suis toujours refusé).

Tu n'éprouveras normalement plus le manque mais il faudra faire le deuil du geste (la ligne) et du plaisir qui y est associé.
Ce deuil peut se faire en quelques mois: je n'ai strictement plus aucune envie de reprendre de morphine ou d'oxycodone à but récréatif. J'ai fait mon deuil. Le deuil du plaisir mais aussi l'acceptation de ma maladie: l'acceptation de la bipolarité ou même la dépression unipolaire à présent.

Je suis soulagé de te savoir enfin en sécurité. Charge à toi à présent d'être vigilent. Charge à toi d'être le gardien de ta psyché face à l'héroïne.

Au début, tu vas peut-être ressentir un vide. Un grand vide. C'est la place que prenait l'héroïne dans ta vie, dans ton existence. Or cette place est devenue vacante. Il va falloir combler ce vide. Comble le par la création. Dessine, écris, lis, regarde des films. Ne les vois pas mais regarde les.

En tout cas, Dieu a peut-être écouté mes prières et tes supplications... Peut-être. Mais ce qui est certains c'est que c'est ta volonté de te relever de ta chute qui a permis ce miracle.
Or comme je le dis: "Ici bas sur cette Terre, même les miracles prennent du temps."

"La honte ne réside pas dans le fait de tomber mais dans le fait de ne pas essayer de se relever."... à partir du moment où l'on a conscience de son mal.

Goutte et apprécie ta liberté. Mais sache la préserver aussi comme expliqué plus haut. Tu es sauvé à vie si tu es abstinent à vie même si tu dois prendre de la méthadone à vie.

Pour être honnête, le moindre écart te ferait replonger.

Mais je ne veux pas être moralisateur. Car c'est un jour de fête. C'est le premier jour de ta liberté. Et tu es sain et sauf. J'en rend grâce à Dieu.

Garde le courage, il te vas bien.

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 26 mai 2022 à  11:26

Salut le BREIZH AR PEOC'H,

N'ai pas peur des crises d'angoisse. Elles se terrassent et se détruisent. Elles peuvent disparaitre. J'en suis la preuve vivante.

Et tu ne trouveras face à elle aucun secours dans les benzodiazépines en quantité quotidiennement ou les antidépresseurs IRSS. Je te le dis d'avance. Aucun!

Et pourquoi avoir des crises d'angoisse? Pose toi la question. La méthadone agit exactement sur le même récepteur µ à opiacés que l'héroïne.
Démonte l'illogisme de ces crises d'angoisse.
Rend les "futiles" donc inutiles.
Fais cet effort difficile de les provoquer quand elles arrivent. Elles s'éteindront d'elles-mêmes. Tel un démon exorcisé.
Les crises d'angoisse n'apprécient pas quand "on va les chercher par le col".

C'est pas facile au début mais il faut les vivre comme une ivresse. Accepter l'état psychologique "différent", altéré qu'elles génèrent et le vivre comme une montée de cannabis ou de truffes magiques par exemple même si c'est désagréable surtout au début.
Et tu verras qu'elles disparaitront d'elles même.

Dis-toi qu'aucune crise d'angoisse ou attaque de panique ne peut te tuer. Elles sont violentes, certes, mais n'ont aucun pouvoir sur ta vie. Aucun.
Intègre le. Accepte le comme une vérité car c'est une vérité. Elles ne peuvent pas te tuer et tu ne tomberas jamais dans les pommes. C'est juste un état de conscience désagréablement différent. Un état de conscience altéré.

Je les vis de cette manière lorsque elles arrivent rarement.

Le problème c'est quoi? L'angoisse. L'angoisse ne tue pas. Les mains moites, les jambes molles et les tremblements:... c'est temporaire. Tout comme l'impression de tomber dans les pommes qui n'est qu'un mensonge. Rien n'est vrai et justifié. Il faut que tu intègres cela.

Comprend et accepte cela. Je ne triche pas. J'ai vécu ce problème à l'extrême durant 3 ans et demi. ça a pourrit mes plus belles années parce que je les laissais gagner.
Du jour ou j'ai compris que cela s'affronte de face. Tout a changé du tout au tout.

Si tu vas vers la méthadone avec une appréhension à guetter la moindre variation psychologique chez toi, elle va naitre et exister [la crise d'angoisse]. Mais si tu essayes d'aborder ce moment comme une libération de l'héroïne, donc un évènement positif. Il ne se passera rien. Strictement rien. Aucune souffrance, aucune douleur, aucune angoisse.

J'ai trouvé un extrait du film "le rite" qui illustre ce combat face aux crises d'angoisse (je suis désolé l'extrait est en en anglais).

Ai foi en toi et tu terrasseras les crises d'angoisses comme on chasse un démon.

Acceptes toi comme le novice accepte Dieu, créateur du visible et de l'invisible et ai foi en toi.

Ai foi en toi. Accepte toi jusque dans tes imperfections. Car tu es humain. Tu es un Homme. Imparfait par essence et nature.

Alors tu chasseras les crises d'angoisse tel ce novice face au démon Baal.

Redresse la croix de ta confiance en toi du pouce comme le novice le fait avec le crucifie mais pour toi par l'esprit puisque que ton "démon" est l'angoisse. Pour reprendre cette image.

https://youtu.be/Roddaw1TA8A

Aussi, j'ai envie de dire simplement: "lève toi, marche... et va en paix, il ne peut rien t'arriver à cause de la crise d'angoisse".

Car elles n'ont jamais eu aucun pouvoir sur ta vie.
C'est comme dans le livre de Job où L'adversaire (Satan) avait tout pouvoir sur l'existence et les bien de Job sauf sur sa vie à la demande de Dieu qui voulait montrer à l'adversaire que Job lui resterait fidèle malgré la pauvreté, la mort des siens et la maladie.
Elles n'ont qu'un pouvoir très limité. Pouvoir sur ta psyché... oui, certes, c'est vrai. Elles ont un pouvoir. Mais qui ne sera que temporaire. Elles ont un pouvoir sur ta psyché tant que tu leur accordes ce pouvoir.

Mais nullement sur ta vie. Elles ne peuvent pas te tuer ou te blesser. Elles ne représentent aucun réel danger. Aucun. Strictement aucun. Pas même la perte de conscience.

Tu peux si tu le veux, avoir sur toi un comprimé d'une benzodiazépine et l'utiliser, non comme un médicament, mais comme un symbole de ta sécurité une fois pris, avalé ou dissous sous la langue. Mais un seul car c'est un symbole pour te rassurer. ça peut aider surtout au début. Mais soyons honnête. Même le Xanax n'est d'aucune utilité réelle sur les attaques de panique. C'est juste un symbole.

Pourquoi craindre ce qui ne représente aucun danger, ce qui est donc inoffensif par essence? Pourquoi avoir peu d'avoir peur? Pose toi la question.
Ce n'est pas un miracle que je te propose mais une solution très cartésienne.

Car tel est ton problème. La peur de la peur. Irrationnel. Non?

Bon courage à toi mon camarade,


Le crabe tambour

P.S: Tu es toujours dans mes prières comme l'est Estelle (mon épouse) chaque soir dans le secret de mon petit fumoir dans le garage (Dieu ne soucie pas du lieu ou du décorum et du fait que je fume en même temps, ni de la longueur de ma prière... Il connait ma demande avant moi même). …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 25 mai 2022 à  15:37

Bonjour le BREIZH AR PEOC'H,

Aujourd'hui, je n'ai pas l'âme ou l'esprit à faire de long discours, de monologue interrompus... "de monter à la tribune", pour parler de moi.

Aujourd'hui je veux me centrer sur toi.

J'ai simplement envie de te poser quelques questions. Simples et franches. Et t'apporter des clés si possible en toute humilité. Et au cas où, essayer de t'apporter un éclairage différent ou du moins ma vision de ta situation.

Tout d'abord, et le plus important:
Comment vas-tu mon ami, mon frère de douleur, mon camarade de souffrance?

Où en est tu avec l'héroïnomanie? Combien consommes-tu par jour en ce moment?

Pardonne-moi d'être direct mais c'est factuel. Je sais que tu en as parfaitement conscience. Et c'est une première grande victoire. Une vraie victoire: Tu n'es pas dans le déni mais dans l'acceptation de ta maladie (j'y reviendrai).
C'est un fait donc une vérité à laquelle tu dois faire face à présent. Et je sais combien il difficile et dur de faire face de front à une dépendance.
Moi-même je suis dépendant vis à vis de la méthadone (c'est un fait donc une vérité) et vis à vis du Valium (diazépam).

Tu es malade d'une maladie chronique qui restera présente, discrète, très discrète et de moins en moins visible avec le temps, certes, mais présente toute ta vie en toi et inscrite dans la mémoire de tes neurones pour toute ton existence.
Tu es souffrant d'une dépendance aux opiacés à présent. Tu n'es ni responsable, ni coupable de ton malheur: Tu avais une douleur qui demandait l'usage de la morphine. Ton usage était non détourné et parfaitement stable selon tes propos.
La morphine t'a été retirée et tu t'es tourné (avec une grande prévisibilité naturelle vers sa petite sœur, qui est plus puissante par 2 fois, plus addictive, plus violente et toute aussi dure: l'héroïne).
Tu es souffrant d'une dépendance, voir peut-être de trois de concert (opiacés, alcool et benzodiazépines toujours selon ce que j'ai pu lire).
Tu n'es ni responsable, ni coupable de ton malheur. Seule ta doctoresse est coupable de ta souffrance et elle t'as jeté quasiment dans les bras - très addictifs - de l'héroïne.
Privé de morphine sans aucun protocole de sevrage mis en place, tu as du affronter seul le manque et le combler comme tu pouvais. Or tu n'es pas médecin. Tu as fait avec les armes qui se présentaient à toi: l'héroïne.

Quelle chance avais-tu d'éviter l'héroïne? Une seule et au pris d'une grande souffrance: le sevrage net. Du jour au lendemain.

J'ai connu le sevrage "à la thaïlandaise" (c'est à dire "à sec") de morphine à mon initiative en aout 2020. je suis passé de 100 mg/jours en intraveineuse chaque jour, à rien & du jours au lendemain ou quasiment (je ne me suis accordé qu'une journée à 60 mg/jour per os, donc oralement entre ma dernière injection et l'arrêt complet). Autant dire que je l'ai fait du jour au lendemain.

L'état de manque est dur à vivre. Extrêmement dur (Je l'ai connu, plusieurs fois, avec les opiacés et avec les benzodiazépines... c'est un cauchemar... bien réel. Un cauchemars qui se vit dans le corps et dans la tête).
Pour ma part, j'ai trouvé le secours au pire moment de mon sevrage dans le cannabis durant les 4 jours de l'apogée du manque. Je n'ai alors ressenti plus de douleur tant au niveau physique que psychologique. Pour moi le cannabis a été d'un grand secours à ce moment là. La présence de mon frère et d'amis aussi a été secourable. Grandement secourable même.

Je ne vais pas t'énuméré la longue liste des symptômes du manque. Tu la connais et tu la vis parfois j'imagine.
Aussi si tu es d'accord, peux-tu m'indiquer quelle était la dose de morphine quotidienne que tu prenais comme traitement analgésique, stabilisé comme tu me l'as indiqué et donc la douleur "éteinte"?
J'imagine que tu prenais du Skénan LP ou toute autre formulation à libération prolongée et peut-être de l'Actiskenan pour les douleurs paroxystiques, à libération immédiate.
Indique moi, s'il te plait, ta dose quotidienne de l'époque en prenant en compte les prises de libération immédiate également.

Pour ne rien te cacher et te montrer mon honnêteté & la transparence de mes questions, mon objectif est de te faire mesurer, te faire pendre conscience de l'augmentation rapide de ta tolérance, certes, mais surtout de ton accoutumance à l'héroïne par le double petit calcul que j'ai déjà fait plus haut & que je t'invite à faire & à refaire à chaque fois que ta consommation d'héroïne augmente.

L'héroïne présente souvent une pureté de 7 à 15% "dans la rue", je t'invite à considérer 10% soit 1/10ème de la masse que tu prises. Puis selon l'equidose "héroïne/morphine" de multiplier ce dixième par 2.

C'est à dire que si tu consommes 1 gramme de poudre d'héroïne coupée par jour, tu prises en réalité non pas 1 gramme mais 100 mg de diamorphine ou diacétylmorphine, véritables noms chimiques selon la DCI (Dénomination Commerciale Internationale) de l'héroïne.
Et pour connaitre l'équivalence de ces 100 mg en morphine, il te faut multiplier par 2 ce nombre: soit 100 mg x 2, c'est à dire que lorsque tu prises 1 grammes d'héroïne c'est comme si tu prisais 200 mg (100 mg x 2) de morphine.

Le calcul laisse souvent sans voix et interpelle. Je l'ai fait avec la méthadone il y a des années et avec l'oxycodone. ça marque... N'est-ce pas?

Je ne connais pas la pureté de l'héroïne que tu prises & toi non plus. C'est presque impossible à moins de la faire tester par un CAARUD ou une association à but non lucratif d'aide aux usagers de drogues; qui pratique des analyses chimiques poussées (par chromatographie en phase gazeuse ou autres) lorsqu'ils sont présent sur les Technivals, et si il le font.
C'est le seul moyen pour toi de connaitre la composition exacte de ta poudre d'héroïne.
Par ailleurs, tu n'es pas sans savoir que la coupe d'un produit est très aléatoire. Au mieux la poudre ou le comprimé, ou la gélule ou les cristaux (crack, ou méthamphétamines par exemple)... ne contient que des produits de coupe neutres (lactose, glucose, paracétamol...).
Mais au pire, elle peut être beaucoup plus pure que l'héroïne (dans ton cas) à laquelle tu étais habitué donc accoutumé et surtout tolérant.
Si tu passes de 1 gramme à 10% pour 1 gramme à 15% ou plus comme 16 ou 17% (tu augmentes avec la meme ligne ta prise de 150 à 170%), tu risques donc la surdose ou carrément l'overdose (la mort) surtout si tu pratique tout seul chez toi sans aucune possibilité d'un appel d'un tiers auprès de secours (112, 15 & 18).

Par ailleurs, ton héroïne peut-être coupée avec d'autres molécules opiacés ou opioïdes: oxycodone, c'est possible ou encore hydromorphone mais surtout fentanyl ou dérivés de fentanyl, beaucoup plus puissants que l'héroïne: le fentanyl, nommé la "china white" est 100x plus puissant que la morphine et donc 50x plus puissant que l'héroïne & est beaucoup moins cher à produire comme ses dérivés: Comme L'acétylfentanyl, bien plus puissant que l'héroïne et vendu un temps sur internet via les sites de "Research Chemicals" ou "RC" qui proposent tout un tas de molécules psychoactives extrêmement dangereuses (dérivés de cathinones, d'amphétamines, de LSD, de tryptamines...etc) et pour lesquelles aucune étude n'existe & avec aucun recul ou retour d'expérience.
Ce qui laisse les urgentistes parfois désarmés en cas de problème parce que ne connaissant pas du tout ces drogues.
Les RC proposent des "designer drugs" ou "drogues haute couture" ou Nouvelles Drogue de Synthèse (NDS). Et on trouve sur ces sites, bien entendu, ce que j'ai cité mais aussi des benzodiazépines & également des opiacés très puissants comme le U47700, à présent interdit dans le monde et classé par la convention des stupéfiants de 1961. Mais présent il y a encore peu.

Car ces sites profitent du vide juridique à l'échelle mondiale ou régionale sur Terre qui existent un temps vis à vis de ces NDS. Tout a fait nouvelles, donc totalement inconnues, elles ne sont pas répertoriées comme stupéfiants illégaux durant des mois ou des années et sont donc vendables et surtout achetables par quiconque possède un accès internet et une carte VISA ou Master Card.
Cela devient une réalité surtout outre-Atlantique, certes. Mais l'Europe suivra et commence à suivre déjà sporadiquement comme pour tout.

Ensuite ton héroïne peut être coupée avec de la scopolamine ou de la strychnine entre autres qui sont purement et simplement des poisons, des toxiques mortels, tout court. Le phénomène a déjà existé en France il y a des années. Même si aujourd'hui il n'existe quasiment plus. ça reste une réalité. Des faits donc une vérité.

Les deux derniers exemples de coupe néfaste sont rares mais peuvent exister et te concerner en qualité d'usager d'héroïne.

Pour être clair et transparent, je veux te faire prendre conscience de l'augmentation de ton accoutumance par le calcul et de l'existence d'un double danger vital via les produits de coupe (opiacés puissants et poisons)

C'est simplement pour t'amener à considérer le caractère urgent de rencontrer un autre médecin traitant. Un vrai. Un médecin qui t'écoutera et te proposera une vraie solution, une vraie réponse thérapeutique.
Et d'accepter pour un temps et seulement un temps si c'est sa seule réponse thérapeutique proposée: le Subutex. Le temps d'avoir ton rendez-vous au CSAPA.

Il est urgent & vital pour toi (c'est le mot) que tu quittes le plus rapidement possible l'héroïne au profit, idéalement, de la méthadone - je le reconnais et le comprend sans aucun jugement et parfaitement - ou au pire du Subutex pour un temps court: Le temps d'obtenir de la méthadone via ton CSAPA.

le BREIZH AR PEOC'H, je ne cache pas que ta situation est intenable et surtout périlleuse. Tu es exposé comme je l'ai dit plusieurs fois aux risques financiers, social, & vital.
L'héroïne n'est pas une bonne solution. Et d'ailleurs, il est à mettre à ton crédit que tu le reconnais et que tu es demandeur d'une autre solution. D'une vraie réponse thérapeutique.

Mon objectif n'est pas de te faire prendre conscience du problème mais de l'urgence de résoudre ce problème.

Par ailleurs, je ne te juges absolument pas même si mon discours peut paraitre moralisateur ou alarmiste ou carrément paternaliste.

Je reconnais et j'avoue mes torts.
Je reconnais que j'ai été morphinomane et opiomane au sens contemporain du terme. Je reconnais que j'ai pratiqué l'injection des centaines ou des milliers de fois (à 10 shoots ou presque par soir sur rien qu'une année... le calcul est simple...).

Je ne suis ni meilleur et en aucun cas plus sage ou plus savant ou même plus courageux que toi,... Tu fais d'ailleurs face avec beaucoup de courage à une situation de crise & tu as comme je le dis une vraie prise de conscience.

J'ai simplement & uniquement mon parcours qui m'est personnel comme tu as ton parcours qui t'est personnel. Mais nos parcours se ressemblent si l'on considère la nature de la dépendance ou des dépendances (j'espère sincèrement que tu ne tombes et ne tomberas pas comme moi dans le piège des benzodiazépines et de l'alcool... deux "démons" de plus que les opiacés).

J'ai menti & manipulé ma femme, celle qui était mon épouse, ma famille, mes amis, mes proches, & mon médecin traitant de l'époque surtout. mais je me suis menti à moi-même aussi. J'ai masqué par les produits mon mal-être.
Je ne suis pas un démon, ni un ange et surement pas un juste ou un saint. Je ne suis qu'un homme imparfait par essence. Imparfait comme tout être humain ici bas sur cette Terre.

La seule différence est que j'ai réussi en février 2014 à quitter l'alcool (sans envie de reboire) et que je suis, à présent totalement abstinent vis à vis de la morphine et de l'oxycodone ou de tout autre opiacé (même la codéine ou l'opium très faiblement présent dans les suppositoire de Lamaline) depuis plus de 6 mois.
Mais je suis usager d'un TSO par méthadone. Je suis donc sous traitement de substitution. Et ce depuis des années. C'est la seule différence. Car je suis toujours dépendant des opioïdes via la méthadone. Sauf que cette dépendance est sans danger et contrôlée par l'addictologue et les infirmières du CSAPA.

J'ai juste la chance d'avoir accès à un CSAPA plus rapidement que toi. Et j'ai aussi la chance d'avoir un nouveau médecin à qui j'ai avoué mon iniquité passée & mes mensonges à l'encontre de mon ancien "vieux" médecin. Je ne peux donc pas l'abuser. J'ai été honnête dès le début. Parce que comme toi, je ne voulais plus me camer.

Et je salue sincèrement ta volonté de te battre pour obtenir une véritable réponse thérapeutique face à ton héroïnomanie (n'oublie pas que "manie" vient du latin "mania" qui signifie "perte de repère") tout en conjuguant tes douleurs de dos si j'ai bien compris.
Situation peu,... non carrément... pas évidente pour toi.

J'aimerais aussi savoir si tu as-tu essayé de faire durer le plus longtemps possible ta dose habituelle quotidienne pour t'éviter le plus possible l'accoutumance comme je t'y ai invité? Est-ce possible pour toi? Ou éprouves-tu des difficultés face à l'héroïne disponible sur, là, sur la table, la table de salon ou sur le bureau, par exemple?

J'imagine (je l'ai personnellement vécu plusieurs fois avec la morphine ou l'oxycodone) qu'il doit être difficile pour toi de garder le contrôle sur ta consommation.

Moi j'ai réduit fin juin 2021 suite à la tentative de suicide de ma femme, 1 gramme et 400 mg d'oxycodone pure à néant en moins de 5 jours. J'avais perdu tout contrôle sur ma consommation... Je ne suis donc vraiment pas plus vertueux que toi... en voici la preuve.

Je ne veux vraiment pas que tu penses que je te juge ou me considère mieux que toi.
Je ne te suis pas supérieur ou inférieur.

Je suis ton égal.

Nous sommes frère de douleur et camarade de souffrance parce que l'on a la même maladie: la dépendance face aux opiacés: La méthadone est un opioïde puissant (il ne faut pas l'oublier). Or j'en prend 60 mg chaque jours, chaque matin, pour éviter la crise de manque.

J'essaye juste de t'aider, en toute sincérité & toute franchise, à mieux comprendre et mieux appréhender (si tu ne l'avais déjà pas fait par toi-même. Mais je pense que tu en as conscience... Pleinement conscience) qu'il faut absolument que tu rencontres un vrai médecin rapidement et mesurer (c'est le mot) par les chiffres et les nombres que ton accoutumance grandit vite. Très vite. Et ce sera toujours trop vite pour quiconque donc pour toi aussi. Que cela te pose bon nombre de problèmes: argent, etre contraint à la délinquance, peut-être, pour financer ta consommation ou subvenir à tes besoins (sans jugement... Je ne suis pas juge. Loin de là. Et j'ai commis dans vie des délits: usage de stupéfiant, certes, mais aussi vol... comme quoi... on ne peut se surprendre en Bien mais aussi en mal).
Mais j'imagine que tu as déjà compris tout cela, peut-être sans simplement le mesurer globalement. Mesurer que tu es dans une situation triplement périlleuse.

Aussi, le Subutex n'est parfait pour toi. Je l'entend et je l'accepte comme une vérité, sans condition.
C'est ton droit et ta physiologie. C'est intrinsèque à ton système nerveux central. On est pas tous égaux face au même traitement.
Mais je pense, que si la première proposition de TSO que tu reçois est le Subutex. Et si il t'es plus bénéfique que l'héroïne, essaye de l'accepter juste pour un temps. Car la priorité pour toi est de quitter le plus rapidement possible l'héroïne. C'est un poison. Mais un poison que l'on ne peut quitter sans le prix d'une effroyable douleur à tous niveaux excepté si on a un TSO.

Enfin, sans indiscrétion, mais simplement juste pour me situer par rapport à toi: quel âge as-tu?

J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir été "pressant". Mais je considère que ta situation est une situation d'urgence. Et qu'il te faut absolument et le plus rapidement possible une vraie réponse thérapeutique.

Après "les conseilleurs ne sont pas les payeurs". Et je ne veux pas me placer dans une position de conseil.

Pourquoi?

Prenons cet exemple: tu veux bâtir un temple ou une maison en suivant l'avis éclairé d'un architecte qui te dit: "plaçons le ou plaçons la sur le roc". Et moi je te dis: "Non place le ou place la sur le sable, face à la mer, la vue sera belle." Tu n'écoutes pas l'architecte mais tu écoutes mon conseil "facile". Le temple ou la maison s'écroule in fine parce que ses fondations reposaient sur le sable et non sur le roc. Qui paie à la fin la ruine? C'est toi qui paie.

Je t'invite donc simplement à considérer mes propos avec réflexion, recul et tempérance. Je t'invite à ne pas les voir comme un ou des conseils "faciles" mais comme un éclairage différent peut-être du tien. Comme un point de vue, en fonction des informations que tu m'as donné. Ne vois le conseil absolu mais l'invitation en premier lieu à la réflexion et la considération de l'inquiétude que ta situation peut générer.
Je ne fais qu'apporter non pas des conseils mais des idées.

Il est donc, certes, très facile pour moi, de te dire que le Subutex est une meilleure réponse que l'héroïne.
Mais si tu fais des attaques de panique à cause du Subutex, par exemple et uniquement par exemple... Comment prendre du Subutex en toute quiétude pour toi? Cela devient impossible.
Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres mais je comprend que tu puisses mal vivre le Subutex.
J'essaye juste de t'amener à peser les pour et les contre.
J'essaye juste de t'amener à considérer l'urgence de ta situation. 1 gramme par jour ou pire 3 gramme en une soirée... ça devient très vite dangereux.

Prends bien soin de toi et garde espoir. Une solution doit arriver. Il ne peut pas ne pas y en avoir.
Tu ne peux pas rester dans cette situation. La médecine française ne peut pas te laisser dans cette situation. C'est inconcevable. Une réponse finira par arriver. Au plus tard: le CSAPA.

(Je prie pour toi chaque jour. Sans détour, sans long discours mais avec vraie sincérité. Tu es dans mes prière comme l'est mon épouse presque divorcé)

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 23 mai 2022 à  17:34

Re Le BREIZH AR PEOC'H,


Pour répondre à tes questions sur les crises d'angoisse. Comme je te l'ai expliqué, victime de l'agoraphobie à 17, 18, 19 et presque jusqu'à 21 ans et donc des attaques de paniques et autres crises d'angoisse, j'ai appris à faire face à elles.

J'ai compris que pour moi - et je pense que c'est valable pour beaucoup - il faut faire face frontalement à la crise. Si la crise commence à naitre, il faut la provoquer. Oui tu as bien lu, la provoquer pour la déclencher et s'apercevoir très rapidement du caractère irrationnel de cette dernière.
Lorsque tu sens que tu commences à te sentir anxieux, angoissé et que tu as peur que la crise n'arrive, c'est là qu'il faut aller la chercher comme on va chercher un connard par le col. La faire sortir, naitre puis exploser. La laisser se développer.

Toute conduite d'évitement ne fait que t'emprisonner de plus en plus.
Après, je me dois d'être honnête: si je me sens tendu avant de fumer, j'avale 20 à 40 mg de Valium. C'est plus un "gri-gri" qu'une réelle protection. Je suis fortement accoutumé au Valium en générique ou en princeps. Donc je n'ai pas véritablement de soulagement de l'anxiété par cette prise. Disons que c'est pour être certains que si l'angoisse arrive, il n'y a plus que la solution d'aller la chercher et la provoquer comme - je l'ai déjà écrit dans un post précédent - on provoque une personne en duel.

Au début cette technique est difficile parce qu'il faut vivre la crise. Il faut la subir, l'endurer. Etre mal. Mais très rapidement, elle s'éteint d'elle même avec cette façon de faire.

L'objectif est de prendre conscience du caractère irrationnel de la crise. De l'absence de fondement solide. Et révéler ses fondations friables par la psyché.
Il m'arrive quasiment plus d'attaque de panique ou alors elles ne durent pas face à la prise de conscience de leur nature infondée.

L'agoraphobie. Selon l'étymologie, n'est pas véritablement la peur de la foule mais des espaces ouverts. C'est à dire être au milieu d'un immense champs labouré donc plat et sous un ciel totalement bleu, céruléen ou encore être au milieu d'un terrain de football. La peur de la foule s'est rajouté pour moi par dessus, transformant à l'époque à peine âgé de 20 ans mon quotidien en enfer..
Je connais une jeune femme trentenaire agoraphobe depuis 16 ou 17 ans qui vivait avec son compagnon dans la petite ville que j'ai quitté en regrettant quelques personnes et la très belle église.

Le jour où je les ai rencontré (donc ce couple), la jeune femme n'arrivait même plus à faire 100 mètres sous les platanes.
Or je lui avait confié suite à son récit de douleur que j'avais connu le même mal durant 3 ans et demi. Et je lui proposé (avec l'accord de son compagnon dépassé par le mal de son aimée) de marcher avec moi, les 100 mètres ou 200 mètres. Je lui ai dit: "Tu peu me tenir la main, t'accrocher à mon bras ou mon épaule et j'ai sur moi 2 ou 4 comprimés de Xanax 0,5 mg (traitement benzodiazépinique de l'époque pour moi et identique au sien), ce qui fait une somme importante de comprimés avec les tiens. Tu vas faire une chose toute simple. Tu vas marcher à mes cotés en te concentrant sur mes vieux souvenirs d'internat et sur les conneries que j'ai fais là bas avec mes camarades de chambrée. Tu vas écouter ma voix et oublier le ciel bleu un temps. Ton compagnon nous attend à moins de 200 mètres et tu verras que tu vas y arriver".
Elle a suivi mes instructions et fut la première surprise d'être arrivée sans aucune angoisse.
Je n'ai pas fait de miracle ce jour là, j'ai juste détourné son attention. Et elle a fait front face à son trouble. Et ça a marché.
C'est comme passer une bonne soirée, à fumer, bien entouré, dans un cadre agréable et à l'inverse le faire à 10 mètres des policiers dans une ZUP où l'on est détesté.

Essaye d'affronter la peur et les attaques de panique. "Provoque les en duel"... ça fonctionne.

A bientôt le BREIZH AR PEOC'H. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 23 mai 2022 à  14:28

Le BREIZH AR PEOC'H,

Tu consommes 1 à 3 grammes par jours en prisant ton héroïne. C'est extrêmement dangereux. Ta dépendance va "exploser". Mais quel choix te laisse ta doctoresse (je ne lui donnerai plus le titre de médecin).
Elle te pousse à avoir ces consommations (héroïne, alcool et benzodiazépines). Tu es innocent puisque malade (au sens noble du terme). Tu es malade de la dépendance. Dépendance à l'héroïne et aux opiacés. Dépendance à l'alcool naissante et dépendance aux benzodiazépines (souvent associées à trois: opiacés, alcool et benzodiazépines).
Quelle est ou quelles sont les benzodiazépines que tu consommes. Combien en prend-tu? A quelle fréquence?
Essaye de repérer les moments de la journée ou tu consommes et ce que tu consommes à ces moments. Essaye de faire "une cartographie" de ta polytoxicomanie (héro, alcool & benzodiazépines). Cela pourra t'aider à mieux appréhender ta toxicomanie.
Sinon 3 grammes en une soirée me parait juste énorme. Pourquoi? Parce que à 10% de pureté, cela représente (calcul simple) 1/10 de la masse achetée soient 300 mg de diamorphine ou diacétylmorphine (héroïne).
Or l'héroïne a un pouvoir analgésique (et tout court) supérieur d'un facteur 2 à la morphine (comme l'oxycodone qui est 2 fois plus puissante que la morphine) ce qui représente, donc au final: 600 mg de morphine équivalente prisée,... sniffée pour parler simplement.

Je ne veux pas t'effrayer mais je veux que tu prennes bien conscience de la profondeur de ton intoxication et de la nécessité de limiter le plus possible, en étalant le plus ton gramme quotidien (200 mg de morphine équivalente prisée).

Ramener sa consommation à l'opiacé de référence: la morphine, parle plus et permet une plus grande et plus rapide prise de conscience.
Pour information:
Les ratio sont vérifiables sur internet mais les voici:
- la codéine: 1/6ème de la morphine;
- le tramadol: 1/5ème de la morphine;
- la péthidine: un tiers de morphine;
- le Subutex, ou Temgésic (buprénorphine à visée analgésique): 25 à 50 fois la morphine;
- l'oxycodone (Oxycontin, Oxynorm et OxynormORO & l'héroïne: 2 fois la morphine;
- le fentanyl (Actiq, Durogésic): 100 fois la morphine
- L'hydromorphone (Sophidone): 6 à 8 fois la morphine + à nouveau 5 fois, si injectée.

Ces valeurs sont vérifiables en allant sur google: tu tapes dans la fenêtre de recherche "equidoses opiacé" ou "equidoses opioïdes" puis image et tu obtiendras des tables d'équivalence, d'equidose.

Voici un lien. Il existe beaucoup d'autre tables avec les même ratio de conversion.

https://www.fichier-pdf.fr/2014/01/15/douleur-equianalgesie/preview-douleur-equianalgesie-1.webp

Par ailleurs la morphine prise per os (oralement) est détruite au 2/3 lors du premier passage hépatique. Ce qui veut dire, qu'avalée, elle ne sera libérée dans le cerveau qu'au tiers de la masse ingérée mais si tu "chasses le dragon" ('dragon chasing'). Bref si tu la fumes (si tu te fais un alu de morphine comme on peut le faire avec de l'héroïne) ou que tu te l'injectes, ton cerveau recevra largement plus de 90 à 100% de la masse initiale fumée ou injectée.

Prends bien conscience de part le double petit calcul que j'ai fait de ce que représente réellement 3 grammes d'héroïne à 10% de pureté (généralement elle titre entre 7% et 15%, 10% étant une valeur courante si tu as un dealer approvisionné en came sérieuse.
Tu as consommé en prenant 3 grammes l'équivalent de 600 mg de morphine qui prisée ne passera pas par le premier passage hépatique.

Ta tolérance et ton accoutumance commence à croitre énormément.

Je me sens impuissant et cela me peine pour toi. Mais je t'exhortes à nouveau à voir rapidement un nouveau médecin et accepter pour un court terme le Subutex. Je ne suis pas médecin, mais compte tenu que tu consomme 1 grammes à 3 grammes par jour, je pense que la dose de BHD (Buprénorphine Haut Dosage) devra être déjà élevée.

Je ne vais pas te mentir. Mais les chiffres que tu m'indiques sont inquiétants. Tu es déjà grandement intoxiqué selon moi. Ce n'est que mon opinion personnelle et absolument pas un jugement de valeur ou un jugement à l'encontre de ta personne. Mais il me semble que tu t'accoutumes extrêmement vite et le risque est que ta tolérance ne suive pas à la même vitesse t'exposant au risque de surdose ou d'overdose.

Je prie chaque soir pour toi et pour la santé de mon épouse. Je pense à vous deux chaque soir. Vous êtes les fondations , les murs, les colonnes, les vitraux, les boiserie et les tableaux de mes prières si je puis utiliser cette image de l'église physique. Je construit chacune de mes prières autour de vous deux et pour vous deux.
Estelle (mon épouse) refuse Dieu consécutivement aux drames qu'elle a vécu & que je t'ai conté et à d'autres tout aussi difficiles. Je ne la juge pas et comprend son rejet de Dieu. La vie n'a jamais été facile pour Estelle. Et beaucoup par ma fautes, à cause de mes erreurs.
Mais si toi, tu ressens la présence de Dieu en toi. N'hésite pas. "Demande et tu auras". Parle à Dieu de tes problèmes librement, sans discours complexe ou sans t'imposer quelconque dogme de prière. Si le désires, récite "le Notre Père" ou le "je vous salue Marie" si tu es d'obédience catholique.
Dieu sait déjà ce dont tu as besoin. Ne fais pas comme les hypocrites qui prie au milieu du temple ou de l'église devant tous ou sur les carrefours. Retire toi dans le secret de ton habitation, ferme la porte à clé et... demande. Tels sont presque les mots de Jésus sur la prière.

Courage,

Je reviens ce soir.

Le crabe tambour.

P.S: désolé d'écourter mais ma mère me demande le PC. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 22 mai 2022 à  20:38

Bonjour le BREIZH AR PEOC'H,

C'est ce que je craignais. Ton cerveau s'accoutume. Et vite.

D'où les matins "peu brillant", douloureux, avec suées et souffrance naissante.

Si tu as une consommation d'alcool qui accélère la métabolisation de l'héroïne. Essaye de ne pas boire. Ou boire un strict minimum.
Sans indiscrétion, as-tu une dépendance à l'alcool? Combien consommes-tu d'alcool/jours? A quel moment? Quelle fréquence?

Je réécris ce que j'ai déjà dis: ne cherche pas l'oubli de tes soucis dans l'héroïne (ou l'alcool). Cela va te desservir. Tout ce que tu obtiendras sera "l'explosion" de tes consommations par accoutumance.
L'héroïne n'est pas le Subutex ou la méthadone qui ont des demi-vie de 48 à 72 heures, la demi-vie (le temps nécessaire pour métaboliser et éliminer un produit) de l'héroïne est de 6 à 8 heures rapidement, peut être 10 à 12 heures au début de la dépendance.
Je ne conseille ("les conseilleur ne sont pas les payeurs") pas mais je t'invite à fragmenter ta prise en plus petites prises (juste assez pour ne pas être "malade").
Pour résumer, je t'invite à faire durer ton "képa", ta consommation de la journée le plus longtemps possible. Jusqu'à presque fleurter avec l'inconfort. Sinon ta dépendance va exploser. Ton aliénation croitre sans cesse.

Si j'ai bien compris, tu souffres de la désertification médicale.

Sans indiscrétion, pourquoi le Subutex te pose-t-il problème? Tu as vécu la même expérience que moi: prise trop précoce de buprénorphine suite à une prise d'héroïne, de morphine ou de méthadone générant une crise de manque?

Si c'est ça je confirme que cela est effrayant mais dans le pire des cas ça dure 24 heures et compte tenu que tu consommes de l'héroïne, 24 heures suffiraient pour obtenir un début de manque permettant le prise de Subutex en toute sécurité.

N'injecte pas, ne bascule surtout pas sur l'injection, le shoot. Le geste par lui-même et lui seul est extrêmement addictif et accélère la consommation.
Du jour où j'ai fixé, ma consommation est devenue incontrôlable. Le plaisir est plus puissant mais la drogue se fait beaucoup plus présente et pressante.
Il est dur de "casser" le geste et le rituel du fix. A tous les niveaux.

Essaye de trouver un autre médecin et raconte lui la manière dont tu es acculé par la situation. Car tu es acculé à te camer par ta doctoresse (je ne lui donne pas le titre de médecin parce qu'elle ne le mérite pas).

Déjà, un anti-dépresseur quel qu'il soit ne peut pas remplacer un opioïde ou un opiacé. Rien ne colle au niveau des neurotransmetteurs (l'héroïne interfère avec les récepteur à opiacé µ, les antidépresseurs eux interfèrent sur les récepteurs sérotoninergiques, noradrénergique, ou d'autres qui ne sont en aucun cas les récepteurs µ) . Rien n'est logique dans sa démarche. La crise de manque suite à une longue consommation de morphine était largement prévisible surtout par ta doctoresse... c'est son travail, normalement son métier.

Elle est malveillante ou négligente et te traite comme un patient "différent". Pourquoi? La peur peut être? Ou le mépris.
Certains médecins apprécient peu les toxicomanes et ne voient pas la souffrance chez un usager mais un vice et uniquement un vice.
Lorsque mon premier vieux médecin est décédé. J'ai cherché un autre médecin et une doctoresse ("une" aussi) m'a répondu au téléphone: "je ne m'occupe pas de ce type de patient, je ne vous prend pas en charge." L'histoire est vraie.
J'étais sur le cul.
Suis-je et es tu une personne mauvaise parce que dépendante? Non pas forcément et pas dans ton cas. Même si certains usagers sont juste des toxicomanes qui abusent. Beaucoup veulent sortir de leur condition au prix d'efforts très importants.
Moi même, j'ai enduré plusieurs fois une grande souffrance psychologique durant 2 mois à chaque fois pour passer palier par palier de 120 mg de méthadone à 45 mg au plus bas (je suis revenu à 60 mg/jours). Car la méthadone m'accroche énormément psychologiquement. Peut être parce que je suis bipolaire.

Toujours est-il que je prierai à nouveau pour toi. Il te faut une solution. Ta situation est intenable et je le réécris encore dangereuse sur bon nombre de points: financier, social, et surtout au niveau de ta santé et au pire même vital.

Je te souhaite beaucoup de courage. Et je pense à toi.

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 21 mai 2022 à  20:19

Salut le BREIZH AR PEOC'H,

Je reviens comme promis.

Comment vas-tu mon frère de douleur, mon camarade de souffrance?

As-tu essayé (si possible) de trouver un ordre médecin... un vrai?

N'ayant pas de tes nouvelles, je ne te cache pas que je commence à m'inquiéter.

J'ai tenu promesse et dans le secret de mon petit fumoir dans la garage, une fois tout seul, en fumant ma cigarette (Dieu ne s'attache pas à ce genre de détail), j'ai demandé qu'Il te vienne en aide.
Je ne peux que prier pour toi et me sens démuni face à ton dilemme. Désarmé face à ta souffrance, ton angoisse et le dénuement dans lequel te plonge ta doctoresse (je dis doctoresse et non médecin car elle ne pratique pas la médecine à mes yeux mais détient uniquement un "Doctorat de médecine généraliste").

Comment peut-elle ignorer ta situation?

Je le redis: elle te force et te contrains à l'illégalité, à l'exposition à une somme de périls (financier, social, et même vital).
Les cures de sevrage comme celle que Jean Cocteau a subi à Saint-Cloud en 1925 pour l'opium n'existe plus. La médecine a compris qu'il ne sert à rien "d'épuiser le malade", "de le vider de toute ressources vitales".
Ce n'est plus dans la douleur et la souffrance (sauf si le patient le demande et arrive à tenir le cap) que l'on effectue un sevrage d'opiacés.

Les traitements de substitution aux opiacés ou TSO ne sont plus une nouveauté pour les médecins (surtout les plus jeunes): la méthadone a commencé sa carrière de TSO en France il y a déjà 27 ans et le Subutex, 26 ans.

Je n'arrive pas à comprendre - la révolte passée - pourquoi ta doctoresse ne t'a s proposé du Subutex même pour quelques jours, pour te revoir rapidement et s'assurer que tout va bien avant de rédiger une ordonnance de 7 jours par exemple puis 28 jours si tout se passe bien?

Elle a éludé ton grave problème. Ignoré ta souffrance. Balayé ton désespoir. C'est inadmissible et inhumain.

Je ne vois que la piste d'un autre médecin (pour obtenir du Subutex le plus rapidement possible) et l'acharnement téléphonique, chaque jour au CSAPA pour obtenir une place désistée, plus tôt.
Il existe aussi la possibilité des urgences et de l'hôpital (hospice & hospitalité étymologiquement). Mais il faudra t'armer de patience et il risque de te proposer de rentrer en hôpital psychiatrique sous hospitalisation volontaire (HV).
L'HV te laisse libre de partir ou de rester contrairement aux Soins sur Demande d'un Tiers (SDS anciennement HDT) que j'ai connu à 19 ans pour un total de 10 semaines. Mais la question n'est pas moi.

Tu es au centre de la question en ce moment: comment t'aider? Que puis-je faire? Je ne suis ni un chérubin, ni un séraphin. Je ne suis qu'un homme imparfait comme il me plait à le dire et le répéter parce que c'est une vérité.

Je ne que peux prier pour toi chaque jour, t'inviter, si tu ressens la présence de Dieu en toi à le faire également (cela peut redonner parfois l'espoir lorsqu'il nous fait défaut... c'est mon cas, toujours) & essayer de te donner quelques idées que tu as déjà du peut être avoir avant que je ne les écrive. Etre présent même uniquement par l'écrit. Mais être présent comme tu l'as été pour moi.

Te dire: "tu n'es pas seul et même si je ne m'appelle pas Simon et que je ne suis pas Dieu; que j'ai entendu ta souffrance (Simon provient de l'hébreu shimeone ou Sim’ôn et qui signifie littéralement « Dieu a entendu ma souffrance » ou « Yahvé a entendu »).

Je ne ferais pas de prosélytisme. Je m'y refuse. Ce n'est pas mon rôle sur cette terre. Je ne suis pas vivant pour convertir. Je peux inviter parfois, c'est vrai. Mais c'est tout.

Sois prudent avec l'héroïne. Ne prend que le strict nécessaire pour soulager ton manque. Ne sois pas "malade", c'est tout. Ne tombe pas dans le piège du désespoir et de la tentation d'en prendre plus ou plus souvent pour oublier ta situation périlleuse. Cela ne ferait qu'aggraver ta position.

Sois courageux. Il existe bien une solution... Essaye d'avoir un appui vis à vis d'un CAARUD, tant que j'y pense.

Je t'embrasse fraternellement. ET pense à toi


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 21 mai 2022 à  09:47

Salut mon frère,

Je passe en vitesse avant d'aller travailler dans mon appartement.

Il doit bien exister une solution. Tu ne peux pas rester avec ce discours: "droguez-vous, on ferme les yeux. prenez de l'héroïne, on ferme les yeux."
On parle pas d'un pétard par week-end. Mais d'une drogue dure et dangereuse à tout point de vue comme décrit plus haut.

Je ne vois que deux solutions: changer de médecin (une fois de plus), oublie ta toubib ou aller aux urgences, prendre ton mal en patience (tu ne seras pas prioritaire pour passer) et raconter ton histoire.

Tu ne peux pas rester dans cette situation. Il n'y a aucune réponse thérapeutique.
Je le redis on est en France, pas au Burkina Faso. Pays des Droits de l'Homme et du Citoyen. Tu as droit d'avoir accès à la médecine. Surtout que tu es volontaire pour la substitution.

L'infirmière de mon CSAPA a parlé de "maladie" pour nommer la toxicomanie. C'est un pas un vice forcément. Souvent elle cache une grande souffrance.


Garde courage Et ne perd pas foi.

Je t'embrasse comme un frère parce c'est ce que tu es: un frère. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 20 mai 2022 à  20:32

Bonjour mon frère,

Comment vas-tu ? Comment te portes-tu ?

Je viens de lire ton dernier post et j'écris dans cette situation d'urgence. Car c'est une situation d'urgence à mes yeux.

J’accueille et je reçois avec une grande tristesse et très scandalisé le comportement de ton médecin: le fait que tu ais eu un rendez-vous avec lui ou il a été plus que minable et extrêmement dangereux. C'est un con, uniquement titulaire d'un doctorat (parce que c'est tout... c'est pas un médecin à mes yeux) extrêmement dangereux. je le redis.

Même si il refuse de te donner de la morphine ou du Subutex, tu peux avoir accès au Subutex auprès d'un autre vrai médecin.

Va voir un autre généraliste si tu le peux.

Tu ne peux pas rester dans cette situation !

Explique-lui [à l'autre médecin] et discute avec lui librement. Ne lui cache pas ta consommation, sa nature, les doses et la fréquence des prises et surtout ta situation (sans nommer le confrère par prudence) et ton passé. Sois franc et honnête. Ne triche pas.
Insiste sur la crise que ça provoque dans ta vie et sur toi et surtout sur les conséquences et sur les obligations que cela génère (devoir prendre une drogue dure illégale... parce que c'est cela que te propose ton connard de toubib de merde).
Normalement ce second médecin a récité le serment d'Hippocrate. Il ne peut pas fermer les yeux sur cette situation bancale, sur ta situation bancale et dangereuse (je le redis encore).
Il n’a pas le droit de nier ta dépendance (ce que ton médecin a fait: Nier ta dépendance... et plusieurs fois en plus si j'ai bonne mémoire).

Va voir un second médecin s'il te plait. En qualité de médecin et en tant qu’Homme, il ou elle (les femmes sont souvent plus réceptives) ne pourra pas te laisser te droguer sans rien faire.

Car c'est ce que fait ton médecin référent. Il te pousse vers l'héroïne. Il ne t'offre que cette solution.
Il ne te propose que la came comme solution. L'héroïne n'est plus un médicament et est interdite partout sur terre depuis 1924 !
A mes yeux, ça mérite un courrier au conseil de l'Ordre voir carrément un dépôt de plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Mise en danger de ta vie. Ta vie, merde. Je suis fou d'incompréhension. Il mérite d'être rayé de l'Ordre !

C'est inacceptable ! Et Inadmissible !... Serment "d'hypocrite"... !

Son discours revient à te dire: "prenez de l'héroïne et démerdez-vous avec votre santé et la Loi." Je doute même de la légalité de son action comme je le dis.
Il te laisse en situation de danger immédiat (Overdose).
Tant au niveau du conseil de L'Ordre qu'au Pénal, c'est pas normal.

C'est de la discrimination: "Tu es toxico donc tu mérites des soins de seconde classe, tu es un sous-Homme?" NON ! Je refuse cette idée ! Je rejette cette notion !
Tu es un être humain en demande de soin en France... En France ! Pays de Voltaire et des Lumières qui ont écrit la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen.

Tu es un citoyen souffrant et en grande souffrance. Tu as droit à un traitement de substitution en urgence. Qui plus est tu es plus que volontaire pour la substitution.

Concernant le CSAPA… persévère chaque jours. Ne lâche pas. Ne lâche rien !

Il te faut une solution pour sortir de l’emprise de la drogue héroïque, de l’héroïne. Elle ne doit pas gagner.

« Versa est in luctum », « transformé en deuil ». Il faut que tu puisse Faire le deuil du plaisir héroïque dès que tu seras soulagé de ta dépendance à l’héroïne.
Elle ne t’élève pas et ne t’élèvera pas. En aucun cas. Mais elle t’enchaine et t’enchainera de plus en plus avec la bénédiction de ton docteur qui n'a rien d'un médecin.

C'est scandaleux. Je suis en colère !

Ton cerveau va créer des récepteurs µ en quantité de plus en plus importante. Il te faudra donc toujours plus. Sans cesse, comme il me fallait toujours plus de morphine ou d’oxycodone pour obtenir le plaisir ou l'absence de douleur.

Le Subutex est une solution plus pratique que la méthadone. La méthadone demande une délivrance en CSAPA, avec des contrôles urinaires et un protocole contraignant. Elle est certes efficace. Mais lourde et difficile à obtenir et est contraignante. Du moins plus que le Subutex.

L’avantage du Subutex (Buprénorphine Haut Dosage ou BHD) c’est qu’il d’interdit tout usage parallèle d’héroïne. La buprénorphine est un agoniste mixte (ou agoniste-antagoniste) qui agit sur les récepteurs cérébraux µ et k et qui rentre en compétition dans le cerveau avec les agonistes purs comme l’héroïne, la morphine ou même la méthadone.
Pour faire simple, prendre du Subutex et de l’héroïne en même temps te plonge dans un état de grand manque immédiatement.

Un jour j’avais pris 600 mg de morphine en libération prolongée (ou LP) per os, oralement pour parler simplement, et je n’ai pas attendu assez longtemps pour reprendre du Subutex (2 jours pourtant, 48 heures au total). Dès la dissolution du second comprimé de 8 mg de buprénorphine, j’ai ressenti un malaise extrêmement profond avec une attaque de panique. J’ai couru aux toilettes pour vomir et me libérer de la diarrhée. Mon corps entier et mon esprit n’étaient que souffrances et douleurs. J’ai dû me coucher quasiment immédiatement avec le sceau à côté du lit avec des suées glacées et mal dans tout le corps, torturé psychologiquement et physiquement.

Mais pour conclure, change de médecin si tu le peux.

Demande à ce nouveau vrai médecin (digne de ce nom) du Subutex. Ton médecin actuel te discrimine, te met dans une situation invivable et hautement dangereuse. Dangereuse financièrement, socialement et même (comme dit) physiquement au niveau de ta santé. Tu es en danger de mort chaque jour.

Qu'est ce qui se passe si tu prend sans le savoir la même quantité d'héroïne dosée à 20% contre 10% habituellement...?
Tu fais une surdose dans le meilleur des cas voir... une overdose... Ce qui revient à dire "Game Over"... "Fin de partie", fin de vie et Bonjour le Ciel.
Qu'est ce qui se passe si tu prises une bactérie nécrophile qui pourrit ta came... tu perd ton nez par gangrène. Voir ton visage.

Mais quel connard inhumain, inculte, discriminant et orgueilleux... ton toubib.

Quand l'urgence sera traitée, aligne le au conseil de L'Ordre. Ecris leur et explique leur quand tu seras en sécurité. Parce qu'à mes yeux tu es en danger chaque jour.

Tiens moi au courant. Mais essaye, je t'y exhorte à trouver un autre médecin. Tu as le droit de changer de médecin de famille. ça se fait en un tour de main avec la carte vitale par ton nouveau médecin.

Mais quel con obséquieux ! Mais quel Connard ignorant et inconscient !


Je t'embrasse avec toute la fraternité que tu mérites. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 19 mai 2022 à  10:48

Bonjour à vous deux,

Pour répondre à tes questions BREIZH AR PEOC'H, la mirtazapine ne provoque aucune attaque de panique ou crise d'angoisse. Plus rien ne m'en provoque. Même le cannabis fortement dosé en THC ou les truffes. Comme je l'ai dit : j'ai appris à faire front face aux attaques de panique ou autres crises d'angoisse. Je les provoque comme on provoque quelqu'un en duel, d'un soufflet pour les rendre irrationnelle à mes yeux. Donc inutile.
En revanche la mirtazapine et le Tercian me fatigue énormément, je dors 11 à 12 heures par nuit même si ma fin de nuit est inconfortable : l'envie d'uriner et la fatigue crée par les traitements qui rendent le lever dans la nuit trop douloureux perturbent mon sommeil.
Le matin est un moment toujours difficile pour moi : je dois affronter la journée et la maladie avec son cortège de souffrance morale, psychologique. Mais aussi la fatigue physique. Hier soir j'étais vidé de toute ressource.

Sinon, mes parents ont accepté de me reprendre à 42 ans pour m'aider à redémarrer une vie. Ils acceptent mon passé et se réjouissent je pense de me savoir vivant lorsque je leur raconte ce que je pratiquais. Mon père a beaucoup de reproche à l'encontre de mon ancien médecin traitant (celui de 72 ans qui en as maintenant 77). Il pense et dit que ce bon Docteur a provoqué ma chute en me donnant accès à autant de drogue. Personnellement je le défends en assumant mon cotés menteur et manipulateur.
Mon père a été très clair : une rechute... une seule et "c'est la porte". Il tolère le cannabis. Du moins je pense parce qu'il voit que je n'abuse pas. Je fume très rarement et n'achète pas. Ce sont mes amis qui m'offrent parfois un peu de matos : de quoi faire 2 ou 3 joints selon eux. J'en fait 5 avec généralement car je suis très sensible au THC. Une forte consommation peu avoir un effet enthéogène chez moi. Pour traduire : "Dieu me parle" même si je sais que c'est le produit qui génère cette illusion.

Lycéen, lors de la réception de mon baccalauréat, ma professeure de philosophie m'a demandé ce que je faisais comme études après le bac. "DUT Génie mécanique" j'ai répondu (pour finir j'ai passé un BTS en traitement thermique car j'ai fait une dépression à cause de l'agoraphobie qui fortement perturbé mes études).
J'ai lu et entendu la déception dans le regard et les mots de ma professeure qui souhaitais pour moi une carrière et des études lettrées. Elle avait raison. J'aurais aimé être parolier. J'aurais aimé écrire des chansons. J'aime la poésie et la littérature même si en ce moment les traitements et la maladie me volent la lecture et l'écriture. Ecrire me comble. Lire me comble. Et en ce moment, rien n'est possible. Le Tercian que je prends le soir m'assomme avec la mirtazapine.

Mon plus gros traumatisme est d'avoir voulu égaler mon père, un homme admirable de courage et de dévouement envers les siens. Et en voulant l'égaler, j'ai nié ma personne. J'ai nié qui je suis réellement. Pour mon père la poésie, la littérature, l'écriture ne servent à rien. Moi je pense différemment. J'ai foi dans les Hommes de lettres. J’ai foi dans la poésie. « l’horloge » de Charles Baudelaire ou encore « une charogne » ou "le fou et la vénus" voir "le mauvais vitrier" sont des œuvres qui me parlent.
Il m'est d'ailleurs insupportable de ne pas savoir égaler Charles Baudelaire. Même si je m'approche parfois des "cut up" de William S. Burroughs.

Je me sens faible physiquement et moralement.

J'ai même connu à un moment les pensées vertigineuses du suicide. Suicide que j'avais déjà "scénarisé"... Par balle dans la tête... devant le miroir de la salle de bain… ou dans le salon.
J'ai songé pendant des semaines, des mois à me tirer une balle dans la bouche comme Patrick Dewaere... Une .22 long rifle "propre" au risque de me louper et finir comme une "gueule cassée" ou une .222 qui ferait naitre un soleil rouge sur le mur du salon. Soleil de sang à nettoyer, une fois mon corps emporté et mis sous scellés.

Un jour, seul, tout seul, j’ai ressorti une de mes armes, enlevé le verrou de pontet et j’ai contemplé la munition posée sur la table de salon. J’ai ressenti un vide extrême qui m’a fait dire : « ah quoi bon… ah quoi bon se suicider ». Et puis j'ai renoncé. Pourtant l'arme était sur mes genoux et la cartouche n'avait qu'à être chambrée et tirée J'ai accepté mon sort comme une fatalité.
Le suicide est difficile pour un croyant… La peur, la crainte d’offenser Dieu est un frein puissant au suicide. Je me suis alors senti pris au piège de l'existence douloureuse.
"Lorsque le rat est pris au piège, il ne peut manger que le rat". C'est un vieux proverbe chinois qui me va bien. Ou plutot qui m'allait bien car j'ai à nouveau plus d'espoir.
Une petite lumière existe toujours. Et plus que jamais à présent que tu m’as donné des clés.

Pour résumer j'ai voulu briller aux yeux de mon père qui est plus proche de mon frère que de moi. Qui se reconnais plus en mon frère qu'en moi.

Sinon j’ai déjà un appartement, je viens d’en prendre possession. Mon père m’aide à m’installer… Qu’il est dur de briller face à lui… J’ai un 49 m² dans des résidence HLM calme de la ville de ma naissance et à 1,2 km de chez mes parents. Le loyer APL déduit est de 89€. Mes parents (je suis chanceux, très chanceux et je le reconnais) acceptent de m’aider à redémarrer et même à vivre.
Pour faire simple, j’ai tout pour être heureux et peut être que je « fuis le bonheur de peur qu’il ne sauve » ou de manière plus rationnelle, je pense que j’ai beaucoup à raconter. Presque une vie entière. Faire le récit de mon existence et même la préhistoire de ma toxicomanie.

http://img.over-blog-kiwi.com/1/46/43/03/20160401/ob_54504d_aramancienj.jpg

Voici le texte que j'ai recopié durant 6 heures, erreur incluse... 6 heures penché sur mon bureau, la pointe frôlant le papier bible fin comme du papier à cigarette pratiquement, caractère par caractère de droite à gauche... Peut être l'acte d'un fou? Je ne sais pas.

J'ai envi à présent de faire du théâtre. Je ne sais pas pourquoi mais je pense que je trouverai un certains équilibre à jouer d'autres rôles que celui d'un usager... usagé.

https://youtu.be/A7n4Aa_B4cc

Il est temps pour moi de sortir de ma cellule... Je me suis débattu, j'ai hurlé, je me suis résigné... A présent, je pense que la porte s'ouvre & qu'il faut que je sorte.


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 18 mai 2022 à  16:40

https://youtu.be/wg-NtIA8gSo


BREIZH AR PEOC'H, à l'image de La Calas et des mots de Tom Hanks dans ce passage de "Philadelphia", tu me dis : "Vis encore" même si le vaisseau de ma vie est encore en flamme à ce jour. A moi qui ai apporté le malheur à tous : amis, famille, proches et surtout à celle que j'aimais et qui m'aimait en retour. A moi qui ai volé, triché, menti, manipulé...

Je n'ai fait qu'entendre ta douleur dans tes mots et j'ai ressenti ta souffrance dans tes phrases. Ta solitude de peine était visible comme un phare dans la nuit.

Et j'ai compris pour ma part alors (je ne sais pas pourquoi) que nous pouvions unir nos faiblesses comme des épées de bois, prouvant le rachat de notre esclavage.

Je suis convaincu, que notre rencontre n'est pas un hasard mais bien le dessein de Dieu. Ma vie et mon existence est parsemée de moments difficilement explicables. Explicables certes, ... mais difficilement. Très difficilement. Je te dirais simplement "qu'il a fait Dieu en moi" plusieurs fois pour reprendre les mots d'un autre. Pourquoi? Je ne sais pas. Pourquoi moi? Je n'ai aucune réponse. Et je ne cherche aucune preuve. Seule ma volonté de croire m'importe.

Je n'ai jamais demandé de preuve à Dieu de l’existence de Dieu. Mais j'ai toujours voulu avoir la Foi. Je la garde comme « un trésor caché dans un champs ».

Tu es libre de croire en ce que j'avance ou libre de ne pas croire. Tu es libre d'avoir foi, donc confiance en mes propos ou méfiance en mes mots. Tu es libre d'être prudent car "prudence est mère de sureté." Mais je t'assure que je te parle avec toute la sincérité & l'honnêteté de l'homme nouveau que je deviens peu à peu. Et cela grâce à toi.

Pour ma part, j'ai foi en notre rencontre. Tu me sauves en me permettant de me révéler tel que je suis réellement. Sans tricherie, ni mensonge. En homme habillé de vérité. Habits plus lumineux et plus secourables que les sombres vêtements du mensonge ou des raccourcis trop faciles.

Je ne pense pas être un fou illuminé mais en revanche simplement un homme injuste et imparfait qui reçoit encore une fois un cadeau de Dieu, un cadeau très éclairé : notre rencontre et la possibilité de prendre conscience que personne n'avait jamais entendu la réalité de mon existence précisément et le récit chronologique, horloger, de ma vie parfois très complexe.

Vendredi, j'ai rendez-vous à 11 heures avec ma psychologue au CSAPA. Je vais enfin, ... enfin... commencer à lui raconter ma vie, sans aucun détour, sans aucun raccourci. Chronologiquement. Tout simplement.

J'ai voulu t'aimer comme un frère et comme les évangiles m'y invite, je devais donc pour t'aimer, m'aimer en premier. C'était inconditionnel et incontournable.
Mais pour m'aimer, je devais me connaitre et donc me reconnaitre dans mon entièreté. Me souvenir de la réalité factuelle, celle des faits. La réalité de mon histoire personnelle.

Alors en retour, je veux te dire que tu n'es pas un égoïste. Loin de là. Très loin de là. Et que à mon image, tu as, je pense, une carence narcissique comme moi.
Il n'y a qu'à lire ton premier post pour le comprendre : tu te fustiges avec les phrases, tu te flagelles avec les mots, tu te dis coupable. Moi je te réponds : tu es innocent de ce que ton médecin t'as poussé à faire. Et que pouvais-tu faire d'autre ? A part souffrir horriblement.
Alors égaré dans la douleur physique et morale. L'héroïne était devenue une solution que trop tentante. Tu as fait avec les armes que tu avais. C'est à dire presque aucune dans cette situation. Et tu es tombé dans le piège de cette drogue comme je suis tombé dans le piège de la morphine et de l'oxycodone.
Mais à ta différence, moi, je l'ai fait sciemment. J'ai chuté par orgueil et quête du plaisir facile que je n'avais presque pas par ailleurs. J'aurai pu m'arrêter avant qu'il ne soit trop tard mais j'ai persévéré dans la stupidité. « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».

Depuis que nous échangeons ; que nous discutons. Je m'aperçois que je ne peux pas raconter ma vie en une page de texte ou un entretien d'une heure.
Mais que mon secours passera forcément par le récit complet et exhaustif de mon existence. Que mon salut n'est présent que par la vérité. Et que je dois arrêter de me cacher, de louvoyer entre la réalité et les mensonges faciles. Que je dois donc comme je l’ai dit endosser les habits lumineux de la vérité.
Et qu’il est temps pour moi de revenir à la vie. Reprendre contact avec mes amis. Renouer les liens que j’ai desserré par fatigue et usure liées à la maladie.

BREIZH AR PEOC'H, je voudrais tant avoir les mots qui t’exhorterais à trouver une solution à tes problèmes. Je me sens en dette vis-à-vis de toi. Que dire ? Si ce n’est : reprend contact avec un CSAPA, avec ton CSAPA, consulte les CAARUD pour avoir tout l’éclairage nécessaire à ton secours. Prend rendez-vous, certes au CSAPA avec l’addictologue. Mais encore auprès d’un centre anti-douleur si ta prise de morphine est stable et sans danger. Quitte ton ou tes dealers. Oublie les. Ce sont des marchands de mort. Ai-je tort ?
Je ne devrais pas t’encourager à cela mais sache que le cannabis est un excellent analgésique. J’ai déjà réussi un sevrage « à la thaïlandaise » (100 mg de morphine en IV/jours depuis des semaines ou des mois, je ne sais plus), c’est-à-dire « à sec d’un seul coup » en fumant régulièrement pendant 4 jours au pic du manque. Ça fonctionne.
Cependant, je ne veux pas t’inviter à te droguer au cannabis qui peut entre parenthèse générer une dépendance forte... Je pense simplement que cela pourrait être une alternative moins chère et moins nocive que l’héroïne pour toi à court terme voir à très court terme, le temps de rencontrer un addictologue et de mettre en place un protocole de traitement de substitution au Subutex ou à la méthadone ou encore retourner à un traitement analgésique à base de morphine si tu arrives à te stabiliser avec un dosage fixe en Libération Prolongée.
Mais je dois être honnête avec toi : le cannabis, tu n’es pas sans le savoir, est illégal. Or je ne veux pas te placer dans l’illégalité. Mais l’héroïne est illégale également. J’avoue que je suis peu à l’aise avec cette idée de t'inviter à switcher sur le cannabis. Car ce n’est pas la meilleure des réponses. La meilleure des réponses passe forcément par le CSAPA et le centre anti-douleur pour toi. Tu trouveras au CSAPA toutes les réponses à tes souffrances : traitement de substitution, certes, mais aussi suivi médical, psychologique et infirmier. Avec si nécessaire l’aide d’un éducateur.
Pour conclure, je t’exhorte à ne pas tarder à prendre rendez-vous. Que puis-je dire d’autre ? Ah si ! Je confirme : tu n’es pas un égoïste, tu es simplement en grande souffrance physique et morale. Et si je peux te faire part de mon vécu : ne tarde pas à agir. Chaque semaine, chaque jour qui passe avec l’héroïne, t’enfonce un peu plus dans les abimes qui te contemplent. Et il n’y a pas de fond pour donner un premier coup de talon, dans les abimes. La remontée ne peut se faire qu’à la brasse, sans premier coup de talon car sans aucun fond.
Garde courage et remonte, sans culpabilité. Tu as chuté. D’accord,... ça peut arriver à tout le monde. Et tu désires te relever alors j’ai simplement envie de te dire relève toi car tu en es capable. "Lève toi et marche" pour reprendre les mots d'un Dieu qui s'est fait homme.

Je t’embrasse mon frère de douleur. Sache que j'ai foi en toi et en ta capacité à te relever. Tu peux le faire. Oui, je le dis: tu peux le faire.
"Aide toi et le ciel t'aidera". Courage.

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 18 mai 2022 à  15:45

Je me permets de te joindre finalement le lien menant directement à « Berlin Calling » et te le propose comme film.

Ce film est riche d'enseignements. Du moins, il m'a permis de comprendre beaucoup de choses, beaucoup de notions. Et avant tout que la rédemption (au sens philosophique ou théologique) et le changement sont possibles. Et que comme il me plait de le dire & de le redire sans cesse que "tout Homme a le droit inaliénable de changer en Bien." Tout comme toi, tu as ce droit. Le droit d'arrêter ta souffrance. Le droit de ne plus être esclave (addictus) de l'héroïne & d'en éprouver la douleur. Le droit d'être libre. Le droit d'être heureux et comblé. Le droit au bonheur pour conclure.
Croyant ou athée. Je ne suis pas sur cette terre pour convertir. Ce n'est pas mon rôle. La Foi est un engagement proposé directement par Dieu à l'Homme. Je n'ai pas le droit d'essayer de te convertir ou pire de te faire adhérer à une religion et même à ma religion. La Foi est un acte de confiance envers Dieu et non envers ou via un être humain. Libre à toi de vouloir croire, ou pas. C'est comme pour le Bien & le mal. Je pense que nous sommes libre de croire comme nous sommes libre d'agir en Bien ou en mal.

"Berlin Calling" et est tiré d'une histoire vraie. Le premier protagoniste, l'acteur principal existe réellement et est réellement DJ. Il joue son propre rôle dans la vie dans ce film.

C'est un film à la fois sombre puis lumineux.

Je te laisse le choix de le visionner ou de refuser de le visionner. Tu es, tu demeures & tu resteras toujours libre d'adhérer ou non à chacun de mes discours, donc à ma logique (logos) où même à ce que je propose comme lien.

Je n'ai pas la prétention de détenir la Vérité. J'ai seulement et simplement mon vécu. "Mon expérience" comme le dit mon père, avec simplicité.
Je le dis et le répète sans cesse: je ne suis qu'un homme donc par essence, je suis imparfait. Je peux me tromper et je me trompe parfois ou même souvent selon les moments ou les périodes ou encore les tourments que j'éprouve.

https://youtu.be/808vPBk_ufA


Je t'embrasse, frère de douleur, camarade de souffrance. Prend soin de toi.


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 18 mai 2022 à  12:06

Bonjour BREIZH AR PEOC'H,

Comment te portes-tu aujourd'hui ? Comment vas-tu, en somme, mon frère ?

Je suis en train d'écouter la vidéo. Je connais peu la musique électronique.
Tu aimes la musique électro si j'ai bien compris. Connais-tu le film "Berlin Calling" ?

Il te parlerait et on peut le trouver sur You tube en version française. Je t'invite à le regarder. Je l'ai vu plusieurs fois dont la première fois, un lendemain de voyage aux truffes magiques (sclérotes hallucinogènes issue des psilocybes) avec un ami (avec qui je dois rependre contact car je m'isole de plus en plus, je le reconnais... la maladie a gagné beaucoup de terrain ces dernières semaines).

Sinon je pense être dans une situation similaire à la tienne financièrement. Je suis au RSA et je vis actuellement chez mes parents en attendant d'avoir déménagé dans mon appartement HLM. Je suis sous perfusion sociale et familiale comme on pourrait le dire.

Je comprends ta situation financière. Et soyons honnête : l’héroïne coute très chère au quotidien. Et ton corps va en demander de plus en plus. Sans cesse. Sans arrêt. L’accoutumance va apparaitre et croitre. Le BREIZH AR PEOC'H, s’il te plait, cours vers un CSAPA ou une clinique de la douleur. Libère toi du joug de la drogue « héroïque ».
Car tel fut son premier nom. A l’époque, on substituait les morphinomanes et les opiomanes avec de l’héroïne.
"ça marchait fort bien": les morphinomane oubliaient totalement la morphine au profit de l'héroïne... Tu m'étonnes...
Elle avait toutes « les vertus » : Traitement de substitution, antitussif, traitement « miraculeux » contre la tuberculose, jusqu’à somnifère pour enfant ou adulte, anxiolytique, sédatif de l'esprit. Elle était bonne à tout et pour tout. D’où son nom : l’héroïne, le médicament héroïque.
En réalité, c’est un « démon » et non un traitement médical.
Je t'en implore, prend soin de toi. Décroche ton téléphone et demande un rendez-vous avec un addictologue. Tu auras droit à du Subutex ou de la méthadone. Je sais que cela reste des médicaments addictifs qui peuvent faire peur et effrayer mais ils sont sans réel danger hormis la continuité de la dépendance. Car tu es déjà dépendant de l'héroïne. "Aide-toi et le ciel t'aidera." Dépasse ta peur de l'échec. Tu peux redevenir abstinent. Je le suis devenu après des années et ai foi en mes propos: je ne veux absolument pas repiquer au truc. Je veux rester abstinent.
Je refuse de retourner à l'esclavage.
Je suis un ancien alcoolique. Je ne bois plus une goutte depuis février 2014. Excepté il y a 1 mois et demi ou trop fatigué par la maladie et trop seul, j'ai consommé 4 ou 5 verres standards de bières belges fortes... Un accroc dans mon parcours simplement car je n'ai rien rebus depuis. "L'exception qui confirme la règle" en somme.

Ne perd pas de temps où le mal (l'héroïne) va te gagner de plus en plus et de plus en plus vite. Creusant ton budget, détruisant ta santé (jusqu’à tes dents… tu peux toutes les perdre, cassées par déminéralisation, à la racine). Elle va te marginaliser.
Tu n’as que quelques mois de consommation récents si j’ai bien compris. Je pense qu’il est temps pour toi de « choisir la vie » comme dit Mark Renton dans « Trainspotting ».

Sinon pour revenir à moi :

Je n'ai pas travaillé pendant 15 ans. Aujourd'hui, je suis tellement atteint par la maladie: la mélancolie, que les travailleurs sociaux ne me voient pas reprendre le chemin du travail. Ils pensent que je devrais demander l'Allocation Adulte Handicapé (AAH). J'ai du mal à me faire avec cette idée. C'est difficile de se dire que l'on est devenu handicapé. J'ai 2 bras, 2 jambes, une tête qui fonctionnent... mais aussi une bipolarité... conséquence ou cause de ma toxicomanie, je ne sais pas. Tout se perd dans un tourbillon de souvenir parcellaires.

Et en plus, un jour pour montrer à ma femme que sa santé m'importait plus que tout, même si le divorce était déjà demandé par elle (elle fait une lourde dépression : "burn out humain" à cause de moi et de mon comportement... par ma faute, doublé d'un "burn out professionnel"), j'ai déchiré et brulé tous mes diplômes qui selon moi étaient un affront à ma personne en même temps. Et aujourd'hui, je n'arrive pas à avoir de copie ou d'attestation. Pour faire simple, je n’ai plus aucun moyen de justifier de mes études.

J'ai vécu pendant des années et des années sur le compte, et donc le travail de ma femme. Moi, je ne foutais rien.
Elle payait tout. Vraiment tout. Sans rien dire. Elle subissait son travail, je jouissais des fruits de son travail. Elle travaillais, j'étais oisif.

Je n'avais même plus de compte bancaire à mon nom. Je suis même resté presque 2 ans sans carte d'identité, avec juste mon permis B comme pièce d'identité. Je me marginalisais de plus en plus. Seule la morphine et l’oxycodone comptaient.

A la fin, comble de l’horreur, je demandais à Estelle (mon ancienne épouse) : « Puis-je prendre le salon (ou la cuisine), seul,… tout seul, pendant ¼ heure ou 20 minutes ? » Cela voulait dire : Puis-je avoir une pièce pour me shooter sans que tu ais à subir la vision horrible de ce geste inhumain ? Puis-je me camer en somme ?
Et elle répondait peinée et résignée : « D’accord, prend le salon (ou la cuisine) et préviens-moi quand tu as fini ce que tu dois faire. »

Mon pire shoot n’est pas l’un de ceux qui a failli m’emporter ou me tuer mais celui où je n’ai pas su trouver la force de ne pas me fixer devant elle alors que mon épouse venait de me surprendre l’aiguille dans le bras, « la tirette » (contrôle du retour veineux en aspirant un peu de son sang dans la seringue) prête à être faite avec le garrot posé. Elle m’a imploré de ne pas m’injecter le fix d’oxycodone… Imploré… Et j’ai répondu, comme un homme stupide : « Il est trop tard, je ne peux plus faire machine arrière, je me shoote !»… Et je me suis shooté devant elle. Elle m’a vu faire. Elle a subi toute l’horreur et toute la violence de ce geste de plein fouet.
J’aurai préféré une 6ème surdose avec du recul. J’aurai préféré un autre effet curarisant plutôt que lui faire subir cela.


Bipolaire, en phase maniaque, j'ai dépensé sans compter. J'ai plombé le budget de ma femme à cause de mes achats compulsifs : 10 000 € de dette au final. Tu imagines ? Comment lui renvoyer l'ascenseur avec le RSA ? Comment honorer ma dette ? Comment la rembourser ? C'est impossible même avec l'AAH. Je ne peux pas. Donc je me sens encore plus coupable. C’est un poids qui pèse sur mes épaules. Je suis et je reste coupable.

La manie est une phase dangereuse financièrement, tu es capable d'acheter des dizaines et des dizaines de rasoirs non jetables… des dizaines, lames y comprises (avec les rasoirs jetables, je dois avoir de quoi me raser pour 1 ou 2 vies. Et le pire, c'est que je porte toujours la barbe. Ironique voir cynique comme situation...Non ?)
Tu peux acheter une poignée de stylo plume de luxe pour 1000 € ou même 1500 € en volant ta grand-mère, commander deux carabines pour le tir sportif d'un cliquet sur internet. Tu peux voler, un carnet de chèque cadeau à ton père pour ton intérêt personnel. Acheter suffisamment de stylo de la marque Bic par centaine (oui oui… de simple stylos Bic par centaine…) pour tous les élèves de ta ville... si tu désires les donner. J’ai de quoi écrire pour 1 à 3 vies…
Enfin bref, tu dépenses sans aucune raison valable et sans jamais compter. Les chiffres,… & les nombres ne signifient plus rien pour toi quand tu es victime d’achats compulsifs.

Bref tu deviens adddict (esclave) de l'achat. Le pire est qu’une fois que tu as acheté, tu es plongé dans un état de culpabilité et de honte intense voir de terreur. C'est horrible comme maladie. Le sentiment de culpabilité et même de peur lorsque le colis arrive est extrême. La peur de l’engueulade avec ton épouse. Engueulade justifiée car tu as claqué son argent comme un con sans compter.

Mais j'ai réussi par le comportementalisme, seul dans mon coin, à résorber ce pan de ma maladie, jusqu'à le tuer ou au moins l'endormir, l’anesthésier pour toujours j’espère.
Un psychiatre un jour m'a dit que j'avais su appliquer de manière naturelle et spontanée des techniques comportementalistes pour me guérir de l'agoraphobie que j'avais subi durant 3 ans et demi auparavant. Il était surpris d'apprendre comment j'avais fait... seul, déjà dans mon coin... mais à l'initiative de mon frère un soir de sortie qui m'a dit simplement : "Dorian, (ou plutôt "Sprate",mon surnom), s'il te plait, sors avec nous." Depuis ce frère est dans un caveau. Décédé à 28 ans seulement.

Et j'ai accepté puis j'ai compris que l'agoraphobie s'affronte de face, qu'il faut provoquer le mal quand il apparait pour le réduire à néant, l'écraser sous sa stupidité, écraser la stupidité de cette angoisse irrationnelle. Voir provoquer la peur, la terreur, l'angoisse pour la tuer en se rendant compte de son irrationnalité, de sa stupidité. Et alors elle perd de son emprise.

Aujourd'hui, je n'achète plus de manière irrationnelle et je suis libre d'aller au milieu d'une place ou un terrain de football totalement vide sous un ciel céruléen ou dans un hypermarché bondé sans aucune peur, aucune angoisse. J’ai travaillé sur ces deux penchants par le comportementalisme.

Pour les achats compulsifs, c’est simple : je me suis fixé un budget butoir, limite durant presque 1 an, chaque mois et dégressif. J’ai acheté des CD de Rap et des casquettes New Era de base-ball. Et je me limitais à cela.
Pour le reste, je cochais règlement par chèque ou règlement par virement. Ce qui faisait que je n’honorais pas le paiement donc la commande. J’avais le « flash de plaisir » de commander sans commander réellement puisque ne payant pas au final.

Maintenant, si tu veux savoir pourquoi, je dis que tu me sauves.

C’est très simple : c’est parce que pour la première fois de ma vie, je raconte sans détour mon vécu, mes erreurs de manière chronologique. Je ne triche plus. Je ne triche pas. Et tu lis mes confessions.
Je m’abandonne à toi dans un souci d’amour fraternel. Nous sommes frère de souffrance. Donc je m’aime sans orgueil ou vanité parce que je t’aime « le second commandement venant de Jésus» comme je l’ai dit : « aime ton prochain comme toi-même ».
Ce qui m’oblige à assumer mon passé. Mon passé et sa culpabilité, méritée ou non.
Tu es le premier témoin de mon histoire, sans détour, sans tricherie, sans mensonge. Tu es le premier à lire qui je suis réellement. Et j’ai beaucoup à avouer. Tu m’as fait prendre conscience que je n’avais jamais raconté mon histoire du début à la fin au CSAPA avec la psychologue. Tu me sauves par cette manière. Tu m’aide bien plus que je ne t’aide. Crois-moi.

Et raconter ma vie me « renarcissise » comme on dit en psychologie. Je retrouve une meilleure image de ma personne parce que je suis enfin honnête.
Je sais que je suis un homme donc je suis imparfait. Mais comme je le dis, sans l’avoir appliqué jusqu’à présent : « tout Homme a le droit inaliénable de changer en Bien ». Et j’essaye de changer en Bien face à toi. Premier témoin.


Je t'embrasse fraternellement. Camarade de douleur, frère de souffrance.

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 17 mai 2022 à  19:33

"Lorsque l'on regarde les abimes ce sont les abimes qui nous contemplent."
Nietzsche.

Je suis revenu des abimes... et les abimes m'ont rendu [sur la plage] abimé.

Mais toujours espérant en ce droit inaliénable: devenir un Homme de Bien.
Alors même si la guerre est perdue d'avance ou pas, je me refuse à obéir à cet ordre con de faire sauter mes pièces, mes canons; à l'image de ce lieutenant de Dien Bien Phu. Et je garde Foi en une victoire. Même si c'est dur chaque jour.

https://youtu.be/LZvOK3FYe64

Le crabe tambour

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 17 mai 2022 à  18:36

le BREIZH AR PEOC'H & Cabaretvert

Avant tout, merci beaucoup BREIZH AR PEOC'H pour ta délicate attention. Tu es un humaniste. Un grand et vrai humaniste. Ton dessin me touche et me sauve. Il soulage avec la plus grande des efficacité et des douceurs la douleur morale qui ronge mon existence, la mélancolie profonde qui me met plus bas que terre.


Aussi je vous dis simplement: Bonjour à vous deux, frères de douleur & camarades de souffrance, si je peux me permettre de vous appeler ainsi. Je vais essayer d'être plus concis. Moins prolixe. J'écris trop souvent à l'extrême et "les extrêmes ne sont jamais bons" comme je le dis souvent. Mais il est dur de lutter contre sa nature propre. Sa construction intrinsèque. Sa personnalité fondamentale.

Cabaretvert, tu as raison : la prière est veine si elle n'est pas accompagnée de bienveillance, d'Amour, de tolérance, de partage, de clairvoyance et surtout de pardon. C'est une lacune dans mon discours, dans ma logique (logos). Et je vous en demande pardon à tous deux. Mon explication était imparfaite à mon image d’homme imparfait. Or Cabaretvert tu as comblé ma lacune. Merci mon frère.
Il ne sert à rien en effet de s'adresser à Dieu empli de bonne intention, si l'on ne met pas en pratique les enseignements que donne les livres de Foi, guides de vie. Il ne sert à rien de prier si on l'on prend plaisir à faire le mal en toute conscience.
Moi-même tout comme toi, selon tes propos je suis faillible : je ne tends pas la joue gauche et ne vois pas la poutre dans mon œil... Je suis souvent dans l’erreur : j'agis parfois avec colère, stupidité, égoïsme, orgueil... (la liste est très longue et non exhaustive).
Récemment j'ai été imbuvable avec une téléopératrice innocente qui a reçu de plein fouet mon ras-le-bol et donc ma colère par téléphone. Ai-je été juste ? Assurément que non. J’ai mal agi. J’ai choisi le mal. Librement. Par la colère. J’ai agi comme un con et j’ai été très con. Gratuitement.

Seulement lorsque je prends le temps de choisir entre le Bien et le mal, j'essaye de ne pas me tromper. J'essaye d'agir avec Bien, avec au moins une bonne volonté. Même si le choix n'est pas toujours évident, j'essaye de prendre le temps de la réflexion pour faire le bon choix, si je le peux. Choisir la voie du Bien n’est pas toujours aisé si l’on est inconscient ou ignorant.
Je conclurai donc ce point par cette phrase issue à moitié d'un camarade de cure et complétée par moi lors d'un séjour à FONTAN 2 à Lille, autour d'une cigarette : "Être un Homme c'est avoir une parole..." "et des actes en accord avec cette parole".
Ce qui résume je pense ma pensée jointe à ta pensée Cabaretvert.

Le BREIZH AR PEOC'H, je ne sais pas ce qui m'a poussé à lire ton blog. Je ne sais pas ce qui m'a amené à penser que nous pourrions nous aider mutuellement : hasard, écho de ta culpabilité par rapport à la mienne ou peut-être, pourquoi pas ? Volonté divine... Qui sait ? Je ne ferme la porte à aucune réponse. Et il en existe plusieurs qui sont toutes valables, réelles, tangibles sans penser à l’initiative divine forcément.

Depuis que j'échange avec toi. Depuis que « je t’aime », je peux m’aimer en retour à nouveau. Je donne donc je suis. Tu donnes donc tu es.
Ta souffrance met apparue insupportable, inacceptable. Je n'arrive pas à l'endurer sans rien dire. Ton message hurlait de douleur. Comment ne pas l'entendre ? Comment ne rien dire ? Ne rien faire ? Comment ne pas essayer d’être humain face à tant de douleur ? Au moins essayer… d’aider pour recevoir finalement beaucoup plus en retour. Car tu me donnes beaucoup plus que je ne te donne. Sois en assuré.
Je n’ai fait que voir ta douleur qui suppure. Ta souffrance infectée d’héroïne, ce poison qui t’envenime comme la morphine ou l’oxycodone m’ont envenimé au point de devenir mélancolique, une fois abstinent. Et j’ai simplement essayé de te dire comme Cabaretvert qui l’avait fait avant moi : « Courage tu vas y arriver. Des solutions existent. »

Quelque chose m’a poussé à aller vers toi. Je n’ai en toute sincérité aucune explication, aucune justification. Pourquoi toi ? Je ne sais pas. Et aurai-je un jour la réponse ? Je ne sais pas non plus. Et j’en doute.
Tu mènes un combat, une bataille, une guerre à ta façon, comme je mène un combat, une bataille, une guerre à ma manière.
Je l'ai écrit, selon les évangiles il est dit : "Aime ton prochain comme toi-même".
Alors en voulant t'aimer, je dois m'aimer obligatoirement sans tomber, bien entendu, dans le piège de l'orgueil, de t'autosuffisance, ou du narcissisme. Tout le piège est là. Tendu, prêt à me recevoir pour me garder captif. Or je dois et je me dois de rester humble.
Donc je le réécris : je suis simplement un homme. Un homme imparfait qui essaye simplement d’aimer sans jugement. Et quel juge serai-je si je jugeais d'ailleurs? Un juge coupable lui-même… Voilà la réponse : Un juge qui a chuté durant 15 années presque en continu.

Je suis tentable, séduit parfois donc parfois mauvais, dans l'erreur et j'agis à certains moments ou instants, mal. Je suis un homme tout simplement. Et je vis selon ma condition humaine. J’ai des décisions qui sont souvent incertaines ou hasardeuses faute de repères solides et durables ou à d’autre moment des décisions fiables et certaines de bonté parce que j’en ai le vécu passé donc la connaissance.

Nul ne peut connaitre ce qu’il n’a pas vécu. Nul ne connait l’avenir et comme je le dis : « je connais pas l’avenir et ne veux pas le connaitre ». Demain appartient à demain.
Or comme dans ton cas, je vis la culpabilité chaque jour. C’est un fardeau que je porte et dois porter avant l’acceptation de ce que je suis, de ma personne, de ma nature face à mon propre regard. Face au miroir. Objet qui m’effraie tant et tellement actuellement.
Ne sois pas inquiet, je ne pense pas être un illuminé : Je ne suis pas Dieu ou un dieu, Je ne suis pas Jésus-Christ, je suis ni un ange, ni un démon, je ne suis pas un prophète. Je ne suis pas un juste et encore moins un saint (un Saint… un comble pour un protestant… Non ?). Je suis un homme imparfait.

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à aller vers toi. Je ne sais pas pourquoi j'ai mis un premier post, puis un deuxième... et un troisième... etc.

Mais une chose est certaine, t'aimer m'apporte beaucoup. Tu me sauves de ma douleur quotidienne. Tu me préserves de la souffrance. Et je t'en remercie grandement. Je t’en rends grâce. Merci de me sauver. Merci de me ramener à la vie, de me permettre de retrouver une image plus positive de ma personne. Non par comparaison positive par rapport à toi mais par Amour à ton encontre. Tu es mon égal. Tu vis et tu souffres comme je vis et je souffre.
Je suis sincère. Libre à toi, d’avoir foi en mes propos ou défiance vis-à-vis de mes phrases et de mes mots.

Avec toi et avec Carabetvert, je me sens moins seul. J'ai trouvé des frères qui comprennent ma douleur, qui vivent la souffrance de la dépendance comme je l'ai connu et comme je la connais. Avec ses conséquences et ses tragédies.
Je pense que nous pouvons nous sauver mutuellement. Chacun et tous respectivement. Sommes-nous des aveugles guidant des aveugles ? Je pense que non car nous avons conscience chacun de notre mal, de notre souffrance et de notre douleur respective et même si j’ose le dire : de nos erreurs ou des facilités que nous pouvons parfois emprunter.
« L’union fait la force ». Unissons nos faiblesses conscientes pour unir nos forces, si vous le désirez.

Tu dis aimer les symboles. Es tu mathématicien ? Je suis piètre mathématicien pour ma part. Les mathématiques à un certain niveau ne sont pour moi que des lettres grecques incompréhensibles. Plus on devient mathématiciens et moins il y a de nombres et de chiffres. C’est tout le paradoxe.

Et tu as totalement raison, l'histoire de l'humanité est emplie de symboles bons comme malheureusement mauvais … une fois détournés telle la « svastika » devenue la croix gammée ou même le pentacle qui je crois est un symbole ésotérique de magie blanche détourné pour la magie noire et la démonologie.
Les symboles sont présents dans tout le spectre de notre existence et depuis l’aube de l’humanité : considérez ne serait-ce que le code de la route. N’est-il pas fait presque que de symbole ?

Sinon pour revenir à l'extrait vidéo, il s'agit d'un court passage "du crabe tambour", un film et un livre avant tout de Pierre Schoendoerffer.
J'ai voulu mettre cet extrait pour dire simplement : "Qu'ai-je fait de mes talents durant ces 15 années de chute, de fautes, d'absence égoïste ?" ou "Ai-je des talents à déployer qui sont encore endormis ?". Pour résumer ai-je raté ma vie ou doit-elle seulement s’accomplir ?
Cet extrait fait écho à ma personne et à mes propres talents. Mais tu peux y voir les mêmes notions comme Cabaretvert peut y voir également ce qu’il désire.

Libre à vous de lire cet extrait comme vous le désirez. Je n’impose rien. Je ne suis pas sur terre pour convertir. Je pense que la conversion se fait directement entre Dieu et l’Homme. Je ne veux forcer en rien. Vous êtes et restez libre
J’échange en ce moment avec des personnes intelligentes : vous, sur un sujet qui m’est cher: la Foi. Normalement je ne le fais pas ou très rarement. Je suis d’ailleurs surpris de m’être autant ouvert sur ce sujet aussi rapidement.

Pourquoi ? Parce que je me sens en confiance. J’ai foi en vous et en votre bienveillance. Et je pense que ma foi est bien placée. Que la confiance donnée est méritée.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai ressenti que je pouvais parler de Foi avec vous deux et avec toi BREIZH AR PEOC'H.
Et pour être honnête lorsque je ai mis en ligne ce petit film, j'ai remarqué à ce moment-là ton pseudo… juste avant de valider. Je me suis dit simplement : c’est cet extrait qu’il faut mettre et pas un autre. Que ce court moment vidéo serait parfait pour exprimer les questions que je me posais comme décrit plus haut. Je l’ai ressenti au plus profond de moi parce que BREIZH AR PEOC'H est un pseudo qui sonne Breton si je ne me trompe pas… Tout s’emboitait parfaitement.

D’ailleurs que veut dire le dernier mot du chef lorsqu’il lève son verre après avoir parlé de son recteur et de la parabole des talents ? C’est du breton et j’ai toujours voulu savoir ce qu’il disait. Comprendre ce simple mot de breton. Peux-tu m’éclairer BREIZH AR PEOC'H sur ce point ?
Et pour conclure, oui j’essaye de voir toujours au minium une petite flamme qui vacille dans le long tunnel obscur de mon existence.
Je me dis que si je dois souffrir autant moralement, c’est pour une bonne raison : acquérir l’expérience de la douleur psychologique pour la comprendre et pour pouvoir donc aider l’anonyme ou l’ami qui souffrira de la même manière. Avoir le vécu. Et aussi bizarre que cela puisse paraitre je demande cette souffrance comme un don pour que Dieu puisse donner aux autres le meilleurs et à moi ce qu’ils ne veulent pas.
Je récite pour cela une très belle prière de don de soi : la prière du para (je n’ai aucun passé militaire pourtant ; pas même mon service national puisque né en 1979 année où les appelé n’ont eu ni service militaire ni journée de préparation et d’appel à la défense) :

« Je m’adresse à vous, mon Dieu,
car vous seul donnez
ce qu’on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste
Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
ni la tranquillité
ni celle de l’âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
ni le succès, ni peut-être même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste
Donnez-moi ce que l’on vous refuse.
Je veux l’insécurité et l’inquiétude
je veux la tourmente et la bagarre,
et que vous me les donniez, mon Dieu,
définitivement,
que je sois sûr de les avoir toujours,
car je n’aurai pas toujours le courage
de vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas
Mais donnez-moi aussi le courage
et la force et la foi.
Car vous seul donnez
ce qu’on ne peut obtenir que de soi. »

Je ressens parfois comme un besoin de réciter, de lire cette prière comme pour honorer le nom de baptême que j’ai reçu : Dorian ou dôron (δώρον) qui signifie « don ». Parce que je ne peux donner que de ma souffrance faute de possession.
Et pour ouvrir sur un cheminement de pensée différent, je pense que religions, Foi et sciences s’unissent plus on avance dans les sciences fondamentales : astrophysique, physique quantique, science des particules… ou même dans les sciences humaines. Dieu a régit les lois matérielle, physique

Voici un extrait de « Dien Bien Phu » toujours de Pierre Schoendoerffer qui montre que la lutte que je mène contre la douleur morale chaque jour est toujours illuminé par la Foi et que je me refuse le suicide même s’il me tente parfois. Chaque jour « est ma nuit où jamais », chaque jour « je ne ferai pas sauter mes canons », « je ne ferai pas sauter mes pièces » pour vivre et témoigner une fois guéri. Et même si ma vie entière doit être la souffrance, je ne veux pas offenser mon Dieu et subir en espérant en la vie éternelle. Ma souffrance est le fruit des choix que j'ai fait. J'ai choisi le mal durant 15 ans. A quoi bon me rebeller. Au contraire, je demande la tourmente, la douleur, l'insécurité mais aussi la force, le courage et la Foi pour endurer la douleur.

Je sais qu'il peut paraitre étrange de demander cela plutôt que la santé, la richesse et la quiétude. Mais je me sens en devoir vis à vis de mon Dieu de lui demander "ce que les autres ne veulent pas".

https://youtu.be/JbHMk2jB8gA


Cette scène est impressionnante d'espoir... Ce lieutenant qui se rebelle contre cet "ordre con" venant de son autorité choisi l'espoir, même se sachant vaincu quoiqu'il arrive.

Merci pour tout

Pour conclure, Merci encore beaucoup pour le dessin. Cela me touche. Tu me sauves de la tourmente et de la souffrance parce que je t'aime comme un frère donc pour me répéter: je dois m'aimer avant tout. La haine de ma personne est la tragédie de mon existence. Et tu me sauves plus que je ne t'aide.

J'ai envie de dire qu'il n'y a pas de hasard. Mais peut être... peut être un dessin divin.

Le crabe tambour

P.S: j'ai échoué à être concis. Je vous en demande pardon. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 16 mai 2022 à  20:54

Il existe une anecdote que j'ai vécu qui peut peu être te parler et te montrer que « Errare humanum est, perseverare diabolicum » locution latine qui signifie « L'erreur est humaine, persévérer [dans son erreur] est diabolique ». Cette locution est attribuée à Sénèque.

Un soir, seul dans mon appartement, il y a déjà 2 ou 3 ans, j'ai voulu écrire dans une de mes bibles, le Notre-Père en araméen. Ou pour être honnête le recopier symbole par symbole.
Entendons-nous bien : je ne parle pas l'araméen, je ne sais ni le lire, ni l'écrire.
Je récite parfois, souvent, phonétiquement le Notre Père en araméen. Je dois d'ailleurs commettre beaucoup d'erreur de prononciation. Que Dieu me pardonne. Mais il me plait de réciter la prière angulaire de ma foi dans la langue du Christ.

Donc lors de cette soirée, j'ai passé 6 heures à écrire ou plutôt recopier au crayon de papier ou de bois, si tu préfères, cette prière. Pourquoi ai-je voulu le faire ? Seul Dieu le sait.

J'avais choisi le graphite de la pointe d'un crayon de papier parce que mon épouse m'avait expliqué que l'encre sur un papier brule et se corrompt avec de l'eau : "l'encre coule et le texte s'efface". Donc mu par l'envie de faire durer mon ouvrage, j'ai opté pour le carbone qui brule certes mais ne coule pas sous l'eau et donc est par essence incorruptible à l'eau.

J'ai écrit durant 1 heure et 30 minutes à deux heures passées avant de m'apercevoir d'une erreur monumentale : l'araméen comme l'arabe s'écrit de droite à gauche et non comme le français de de gauche à droite (mon modèle était centré ou justifié d’où l’erreur).
Que pouvais-je faire ?
Effacer et remettre mon ouvrage dans le bon sens. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai pris une gomme à dessin industriel efficace et j’ai effacé le plus possible mon erreur pour recommencer dans le bon sens en prenant soin de ne pas déchirer la page (le papier bible est très fin).
Il m’a fallu 4 heures à 4 heures & demi pour recopier 7 lignes et un titre dans le bon sens. L’araméen est une langue cunéiforme complexe et qui demande de la patience même à la recopie. A la fin, au bout de 6 heures de copie, j’avais le dos endolori à force d’être penché sur mon bureau pour recopier
Ce que je veux dire, c’est que tu peux effacer ton passé mais il en restera toujours une trace comme il est resté une trace presque invisible de mon erreur pour me rappeler cette erreur. Mais je n’ai pas persévéré dans l’erreur. Sitôt détecter, j’ai voulu la corriger.
Fait de même avec ta vie : efface ton erreur puisque tu as pris conscience de ton héroïnomanie (la prise de conscience est la notion la plus difficile à obtenir puisqu’indépendante de nous. Je l’ai dis, la prise de conscience est innée et non acquise.
Tu en as auras toujours le souvenir mais tu peux réécrire ta vie par-dessus dans le bon sens. Tu garderas toujours en mémoire cette expérience mais tu pourras à l’image d’une personne qui voudrait recopier de l’araméen, lui dire : « fait attention cela s’écrit de droite à gauche et non de gauche à droite ». Ton discours sera pour toi : « fait attention ! L’héroïne n’est pas un médicament qui apaise la douleur mais qui emprisonne et qui rend addictus soit « esclave ».
Ne considère pas ton passé comme une stigmate mais comme la preuve de la vérité de tes propos et la réalité de ton vécu pour prévenir autrui du danger. Après libre à autrui de choisir entre le Bien et le mal pour lui-même. La cicatrice, car la toxicomanie laisse une cicatrice sera la preuve de ton épreuve.
Tu deviendras ainsi un phare dans la nuit pour quiconque pourrait s’échouer sur l’écueil de cette drogue extrêmement addictive.
Gomme ton erreur de quelques mois et reprend une route plus vertueuse. Réécris ta vie par-dessus ton égarement.
La piste du centre anti-douleur me semble bonne, comme celle du CSAPA : la méthadone est un puissant analgésique, crée à l’origine par l’Allemagne Nazi qui avait peur de se voir couper la route des Indes, pays producteur d’Opium à morphine.
Tu pourrais faire d’une pierre, deux coups : soigner ta douleur et régler ton addiction. Car prendre de la morphine de manière cadrée et respectée n’est pas prendre de l’héroïne de rue. La méthadone soulage les douleurs et le manque.
Devient un exemple de vertu. Tu le peux. Tu en as toute capacité et toute compétence. Devient celui qui sait ce qui se cache derrière le mensonge de l’héroïne.
N’ai pas honte : « tes faiblesses sont ta force ». Illumine l’anonyme ou l’ami de ton savoir acquis dans la douleur, la honte, la culpabilité et les remords et les regrets qui n’ont plus lieu d’être.
Endosse des habits de lumière. Lumière de vérité par les faits que tu as connu et commis.
Essaye de te relever. Tu peux être une pierre précieuse. Un être rare et important pour veiller tel un chérubin sur celui qui risquerait de prendre la même route, le même chemin qui égare. Chemin fait de promesse mensongère car il n’existe nuls paradis artificiels terrestres.
Devient un exemple, tu en as autorité.

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 16 mai 2022 à  15:29

Mon frère,

Puisque tu me parles de Foi. Je me permet de te conter comment Dieu est venu à moi. Et de te dire la manière dont je perçois la Foi & la religion.

Il y a plus de 17 ans, alors que je vivais à Amboise, ville royale de la renaissance où est enterré Léonard de Vinci et où vécu François 1er.
Un jour de tristesse, j'ai poussé les portes de l'église d'Amboise qui jouxtait presque mon appartement. Une vielle église romane du XIIème siècle.
Entré, je me suis assis dans la salle des fonds baptismaux. Lieu de baptême. En souffrance et en larmes.

Pleurant pour je ne sais plus quelle raison, quelle peine (je l'ai oubliée) une voix s'est fait entendre dans ma psyché, au plus profond de ma pensée. Cette voix, cette pensée qui passait par le truchement de la mienne et que j'ai reconnu comme étant celle du Christ m'a dit: "pourquoi doutes-tu de toi? Pourquoi n'as-tu pas confiance et foi en toi? (à cette époque comme presque toute mon existence jusqu'à ce jour, je doutais de moi comme aujourd'hui j'ai encore douté de moi ce matin au réveil. Je ne m'aimais pas comme je ne m'aime pas. La honte, la culpabilité & l'impossibilité de briller au yeux de mon père me rongeait et me ronge encore. C'est une réalité).
Puis la voix ou la pensée mêlée à ma psyché m'a simplement dit: "Veux tu croire? Veux tu avoir la Foi?". J'ai répondu: "Oui, je le veux". Alors la voix m'a dit : "Crois et va".

Chaque jours, je ne regrette pas ma réponse. Je m'en réjoui... chaque jour.

Issu d'une famille religieuse mixte (coté paternel protestant et coté maternel catholique non pratiquant), j'ai choisi d'épouser le protestantisme librement, sans contrainte, par philosophie et par théologie. Le protestantisme part de l'axiome que le pardon nous est donné à tous par la grâce divine reçue dès notre naissance quelques soient nos actes et nos actions, bonnes comme mauvaises et que seul la Foi compte.

Cette religion est celle de ma grand mère paternelle qui pourtant était la personne la plus œcuménique que j'ai connu (enfant, protestante issue d'une longue famille protestante alsacienne, ma grand mère aidait déjà les sœurs du carmel de son village à nettoyer les bancs de l'église catholique, à les cirer dès l'âge de 10/12 ans, gratuitement, sans rien demander en retour... pourtant protestante...).

Ma grand mère par son récit et le récit de sa vie ainsi que par son comportement m'a fait comprendre, qu'il n'existe aucune mauvaise religion.

Libre à chacun de choisir la religion qui lui conviendra.

Pour ma part, je ne vois aucun mal dans l'orthodoxie, le catholicisme ,le protestantisme, le judaïsme, l'islam, l'indouisme, le bouddhisme, le taoïsme..., l'agnostise et même l'athéisme qui n'est autre que l'humanisme lorsqu'il est vrai, entier et complet.

Que la religion soit monothéiste ou polythéiste, si elle est pratiqué avec Amour, tolérance, pardon, partage et volonté de Bien, alors elle a droit de cité selon moi.
Seules les sectes, perversion d'un homme ou d'une femme ou d'un groupe d'individu ne servant que leur intérêt ne sont pas considérées comme des religions à mes yeux mais comme des escroqueries toujours à but financier.
Les sectes ne servent pas Dieu ou des dieux mais "Mammon", le vrai prince de ce monde, c'est à dire l'argent mal employé... L'argent pour l'argent.
Tout comme le satanisme et ses adeptes que je considère comme mes seuls et véritables ennemis, ou plutôt adversaires. Je ne peux tolérer la profanation et le manque de respect pour ceux qui ont une Foi. Donc pour des personnes comme toi et moi. Je ne peux tolérer le manque de tolérance. Certains satanistes vont jusqu'à prôner l'homicide des croyants. Comment puis-je tolérer l'invitation au meurtre ou à l'assassinat? C'est impossible pour moi.

Je n'ai rien à te vendre, ni aucune envie de te forcer à croire en la vérité de mes propos. Je te laisse libre de lire ou de refuser la lecture. Je te laisse la possibilité d'avoir confiance dans mes lignes ou méfiance dans mes mots. Je te laisse la liberté de me voir comme un "illuminé" stupide ou comme un homme imparfait, faillible et parfois trompé, abusé ou dans l'erreur.

Bref, devenu croyant et "ayant la chance d'avoir la Foi" comme il me plait de le dire. Car croire est une chance selon mon opinion et uniquement mon opinion (que je ne veux pas imposer).
"La Foi ne déplace-t-elle pas des montagnes?" Ou ne permet-elle pas de trouver en soi la force et le courage? Car le courage c'est d'en avoir [du courage] quand on n'en a pas.

J'ai donc acheté ma première bible. La Nouvelle Bible Segond ou NBS en format poche &j'ai rencontré un pasteur qui a beaucoup influencé ma vie en Bien. Un Ami qui est retourné vivre en Pologne & que j'espère heureux.

A l'époque, je n'avais aucune culture théologique. "Moise", "la génèse", le nouveau et l'ancien testament, "l'apocalypse", les évangiles... tout m'était obscur et totalement inconnu.
Et à ce jour, je ne connais pas encore la Bible complètement. Mon savoir est très fragmentaire. Je connais simplement quelques "pierres" de cette "cathédrale" religieuse magnifique. Le reste m'est inconnu. C'est à dire presque toute la Bible.
Et je le reconnais sans honte car la Bible comme tout texte religieux est complexe à lire. Dur et difficile d'accès pour moi sans l'aide d'un catéchisme que je n'ai pas fait plus jeune.

Il y a d'ailleurs deux marque pages qui ne changent jamais de place dans ma bible, la traduction œcuménique de la bible ou TOB (depuis la NBS, j'ai acheté d'autres traductions: la version à la colombe, la bible du semeur, la bible de Jérusalem, la Scofield, la Thompson, la second 21, la Nouvelle Edition de Genève... bref beaucoup d'autres. Beaucoup d'autres pour mieux comprendre en passant de l'une à l'autre ce qui peut m'être impénétrable et incompréhensible parfois et même le rester pour un temps voir pour toujours durant cette vie).

Ces deux marque pages sont placé dès la page de titre: "La Bible... aux Editions de..."

Ces marque pages sont simplement deux cartes postales blanches et dessinées de noir reproduisant des dessins anatomiques d'un cœur humain et d'un cerveau humain vu de profil, reproductions de dessins médicaux du XIXème siècle en somme.
Pourquoi un cœur? Et pourquoi un cerveau?
Parce que tout ouvrage d'obédience, ou religieux doit être lu avec Amour (le cœur) et avec recul, réflexion... bref intelligence (le cerveau).

Il est facile de se tromper en lisant la Bible ou tout autre livre ou plutôt ouvrage de Foi (je dis "ouvrage" car la Bible est un ensemble de "livres" choisis tous de mains d'Homme voir d'homme plus précisément). Il est facile de lui faire dire ce que l'on veut qu'elle dise.
Des guerres ou des périodes troubles ont démarré sur de mauvaises lectures... les croisades par exemple en sont l'image ou encore l'inquisition qui a mis à la question et puis au bucher une somme d'innocents.

La Bible normalement est un texte sacré qui ne peut être remis en question puisqu'issu de Dieu (que je nomme Abba, "Père" en araméen ou Adonaï, "Seigneur" ou encore El Ahi, "mon Dieu").
Mais mon opinion dépasse cette notion de perfection car la Bible a été écrite selon deux langues: l'hébreu et le grec ancien. Or Dieu est infinité. Infinité de pensée, d'action, de science, d'Amour... Il est omnipuissant et omniscient. Or chaque langue, moderne ou ancienne est limitée par son vocabulaire

Comment un ouvrage ou des livres peuvent décrire l'infini avec un vocabulaire fini? D'où l'importance de prendre le plus de réflexion possible à lecture.
Par ailleurs, les textes sont-ils tous présents? Aujourd'hui nous savons qu'il existe des évangiles apocryphes non inclus dans le nouveau testament. Quels hommes (la société est souvent et particulièrement par le passé patriarcale) ont choisi les 4 évangiles concordant? Et pourquoi ces 4 évangiles et pas un cinquième ou plus ou un autre à la place de l'un d'eux?

Jésus a dit (en gros) que les lois divines sont vivantes et non pierre morte. Il faut toujours lire un livre de Foi, quel qu'il soit avec la plus grande des prudences et la plus grande des bienveillances. La Bible, la Thora, le Coran par exemple sont des cheminement de pensée. Il faut comprendre que la pensée décrite de mains d'homme (normalement sous la dictée de Dieu) peut être imparfaite et donc partiellement erronée car l'Homme est imparfait et fini contrairement à Dieu qui est parfait et infini.

Et pour être honnête et ne pas mentir. J'ai surtout écouté en format MP3 le nouveau testament et principalement les évangiles. Je ne les ai pas lu. Pas immédiatement du moins. J'ai essayé de comprendre l'Apocalypse mais ce livre qui signifie "Révélation" m'est encore impénétrable par la grande richesse de sa symbolique.

Pour résumer, j'ai acquis mes connaissances bibliques en écoutant un ancien ami de mon épouse, éclairé religieusement mais que j'ai perdu à cause de mes excès et en lisant des morceaux de la bible pris au grès du hasard et des envies.

Et il me revient une écriture, une phrase simplement tiré de je ne sais plus quel livre de la bible, une vérité trouvé comme une pierre précieuse: "tes faiblesses sont ta force".

J'ai cherché la Vérité. J'ai cherché cette notion comme une globalité en allant et revenant au grès des pages de la Bible. Je n'ai pas trouvé la Vérité mais j'ai découvert des vérités (la parabole des talents par exemple, la parabole du semeur, celle du vigneron...). Ma quête de Vérité m'a apporté bien plus que la Vérité par elle-même.
Car je pense que la Bible (pardonne moi Seigneur) est imparfaite comme tout livre de Foi parce qu'écrite de main d'Homme. Une main et une pensée limitées face à celles de Dieu, illimitées.

Il n'en reste pas moins que la Bible ou tout ouvrage de Foi est un appui solide. Un guide de vie à qui sait prendre le temps de le lire et de le relire.

Et puisqu'il est impossible de cacher à Dieu nos pensées, nos demandes, nos erreurs, ce que nous sommes en fait. J'ai envie de dire que la prière est ce qu'il y a de plus important. S'adresser directement à Dieu avec ses mots est bien plus complet que réciter des pages de la Bible incomprises de nous.

Si tu ressens la Foi en toi, et si tu veux épouser le christianisme. J'ai envie de te dire que seul le Notre Père est important pour un chrétien ou à minima un protestant pour être plus honnête et plus dans la vérité. Car les protestants ne prient que la Trinité: Le Père, Le Fils et Le Saint Esprit.
D'autres prières comme le "je vous salue Marie" sont toutes aussi importantes si tu es catholique.
Ce que je veux dire c'est que si tu veux t'adresser à Dieu, selon moi, fais-le directement. Ne commet pas l'erreur de mes débuts en lisant bêtement sans comprendre.
Adresse toi à Dieu comme à un Père, Adresse toi à Jésus comme à un Frère et au Saint Esprit comme à une Bonne Pensée.
Ne cherche pas à parler longuement. Va droit au but. De toute manière, Dieu connait déjà ta requête.

Telle est ma conception, en résumé, de la pratique de la Foi.

Je ne détiens pas la Vérité. Je suis un homme, donc imparfait. J'ai peut être tort... totalement ou à minima partiellement. Je suis peut être dans l'erreur complètement. Mais une chose est certaine, je me sens à l'aise avec cette manière de penser. J'ai foi dans ma manière de voir la religion tout en sachant que je commet surement des erreurs.
J'ai passé de longues heures au total, et parfois, jusqu'à deux heures d'affilées, dans l'église du village ou je vivais il y a encore peu, faute de temple. Je cheminais entre les allées, seul avec Dieu, en tête à tête, dans l'odeur d'encens et sous la lumière des vitraux qui sont des joyaux de 1889, à penser, réfléchir, pour essayer de comprendre la religion que je pratique et surtout éviter de m'égarer sur le chemin de la Foi.
J'ai posé beaucoup de question. Je me suis posé beaucoup de question et j'ai fait je ne sais combien de cheminement de pensée dans ces allées en demandant à Dieu, un peu de Vérité. Et comme je l'ai dis, je pense avoir eu droit à des vérités. Vérités qui ne sont que mienne. Car chacun voit comme il le peut ou comme il le veut.

https://youtu.be/I6hDC1pyC4k

Dooz Kawa chante une vérité à laquelle j'adhère parce qu'il demande la tolérance face à son athéisme et respecte le croyant que je suis et veux rester.
"La Foi ne regarde que soi"...

Amicalement


Le crabe tambour


P.S: Je te remercie mon frère de douleur, mon camarade de came, usager comme moi car tu m'as permis de m'aimer aujourd'hui sans orgueil ni vanité parce que j'ai voulu "t'aimer"... Or comme il l'est écrit: "Aime ton prochain comme toi-même". Prend soin de toi. Et avec ton accord et uniquement ton accord, tu seras dans mes prières. Je ne veux rien imposer et encore moi à celui qui m'a aidé. Pas même une prière. Tu es et restes libre de choisir et de décider. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 16 mai 2022 à  11:10

Mon frère, (si tu acceptes ce terme)

Je suis substitué par méthadone. 60 mg/jours.

Mon histoire est étrange. J'ai remonté le cours de la toxicomanie à l'envers comme un saumon remonte une rivière.

En 2007, j'avais un travail qui me prenait beaucoup de temps. Où du moins pour lequel je m'investissais extrêmement. Or les extrêmes ne sont jamais bons. Je faisais depuis des mois des journée au minimum de 11 à 12 heures très stressantes. Certains jours, je travaillais 15 heures et une fois 18 heures.

Alors pour tenir le coup, pour tenir sous le stress j'ai commencé à prendre de la codéine (3 grammes/jours, je parle bien en grammes). J'achetais sans cesse des flacons d'Euphon, des boites de Neo Codion, des Codoliprane. En parallèle, j'avais une consommation massive d'alcool (absinthe) et de Valium (25 Valium 10 mg/jours) ou de Rivotril (80 à 90 gouttes par prise). A cela il faut ajouter l'éther que j'inhalais le soir dans mon grenier.
En fin de journée, celle qui ne sera bientôt plus mon épouse (je divorce à sa demande) savait si j'étais présent à l'odeur d'éther qui embaumait la maison.

Il fut décidé de me placer sous Subutex à petite dose. Le Subutex m'euphorisait plus que toute les autres drogues que je prenais. C'était incroyable. Mes pieds ne touchaient plus le sol.
Suite à un déménagement, j'ai augmenté les doses jusqu'à atteindre 16 mg/jours grâce à un vieux médecin (80 ans) qui ne voyait pas que je l'abusais.

J'ai alors vite commencé à sniffer mon Subutex et j'ai voulu connaitre la lune de miel avec la méthadone. Je suis allé dans un CSAPA, j'ai rencontré un addictologue et je lui ai dit que je sniffais mon Subutex. J'ai insisté des mois pour avoir de la méthadone. Et au final, j'en ai eu. D'abord à 75 mg.

Puis j'ai changé de médecin traitant, à la mort de mon vieux médecin à 82 ans pour un autre de 72 ans (à peine plus jeune..).
Et là, le démon s'est réveillé. Mon état dentaire se dégradait avec la méthadone. J'avais des douleurs de dents; qui ont toute cassée à ce jour: je n'ai plus une seule dent et je dois me faire opérer pour me faire poser un dentier maxillaire et mandibulaire à 43 ans (je masque toujours mon visage pour cacher ce qui me fait défaut: des dents). J'ai demandé de la morphine pour soulager mes douleurs. Et de mensonge en mensonge, les doses ont grimpé.

Je ne dormais pas la nuit volontairement pour avoir une sale tête le lendemain lors de la consultation. Et même si je n'avais aucune douleur, mon second vieux médecin abusé par mes mensonges me prescrivais toujours plus. Jusqu'à atteindre 180 mg d'Oramorph que je m'injectais.

J'ai fait des cures (8 cures pour arrêter la morphine). Ce qui a conduit à une augmentation de mon dosage de méthadone passant de 75mg/jours à 120mg.
Je prenais ma méthadone le matin et je me shootais le soir et la nuit dans le secret de mon salon. Ma femme ne savait pas ou ne voulait pas savoir.
J'ai connu l'Oramorph en ampoule buvable, le compte goutte, le Skénan LP, l'ActiSkénan.
A chaque fois j'essayais d'avoir toujours plus pour m'injecter toujours plus. J'ai des centaines voir des milliers de shoots derrière moi. Je sais me fixer sans garrot tellement j'ai l'habitude.
Et puis un jour j'ai eu l'idée de demander à mon vieux médecin septuagénaire une rotation sur l'Oxycodone. Alors j'ai shooté l'oxycodone.

Le plus ironique est que je n'ai presque pas eu de plaisir avec l'oxycodone et la morphine comparé au Subutex. Je pense que j'étais déjà beaucoup trop tolérant.

Ne pratique jamais l'injection. Le geste par lui même est addictif. Le rituel de la préparation, l'aiguille qui perce la veine du creux cubital. Rien que de l'écrire j'éprouve un craving pour ce geste.

Je pense que je me shootais pour tomber en somnolence rapidement, oublier l'échec de mon existence. Car comme disait Serge Gainsbourg: "j'ai tout réussi sauf ma vie". J'ai perdu mon travail à cause de ma toxicomanie. Je vivais grâce à mon épouse. Je foutais rien à part me camer.

Alors la mort en injection était inconsciemment la solution.

Lorsque je me shootais, je rangeais mon matériel après la montée et je m'asseyais une roulée aux lèvres pour très vite tomber en sommeil, cassé en deux, assis, tête en arrière ou baissée, démoli, pour me réveiller la roulée éteinte encore aux lèvres, avec un mal de nuque, 4 heures plus tard. Comme pour tomber dans un trou noir.

Je pense que je recherchais la mort. On m'a donné en cure: 3 à 5 semaines d'espérance de vie si je ne levais pas le pied. je prenais 120 mg de méthadone et 180 voir 190 mg de morphine en IV par jour à l'époque.

Puis j'ai connu une période de "bonne volonté" ou j'ai baissé ma méthadone pour atteindre au plus bas 45 mg/jours en étant abstinent au prix d'une souffrance psychologique intense. La méthadone m'accroche énormément.

Mais le démon et son cortège de mensonge est revenu. Mon dosage de méthadone a été un peu réévalué à 60mg/jours et j'ai repris la morphine et l'oxycodone.

Je suis monté un jour à 240 mg de morphine et un autre à 160 mg d'oxycodone. Ces doses sont assez élevées. Dangereuses. Surtout en shoot.

Au final, j'ai fait 5 surdoses dont 4 avec effet curarisant. Un jour un anesthésiste m'a dit que j'étais un polymiraculé.

J'ai perdu mon travail suite à un burn out peu après la mise sous Subutex (2 ans et demi d'arrêt maladie et l'impossibilité de retravailler ensuite). Ma vie est devenu poussière. Je ne travaille plus depuis 15 ans, ma femme me quitte. Et je suis dépressif profondément... mais au moins abstinent.

Mon traitement à ce jour est composé de 45 mg de mirtazapine, de 200 mg de Tercian (cyamémazine), 40 mg de Valium (diazépam) et 60 mg de méthadone.

Aujourd'hui, je suis mélancolique. Grandement dépressif. Les produits cachaient la haine que je me voue. Chaque journée est un combat, une bataille, une guerre que je perd.
Qu'ai-je fais de mes talents? Ils ont disparu, mis en solution et mêlé à mon sang.

https://youtu.be/6b1Ct5TqODA


Je t'apporterai toutes les précisions que tu voudras... Mon histoire personnelle est compliquée et inversée: je suis parti du plus léger pour aller au plus lourd.

Amicalement


Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 15 mai 2022 à  20:45

Une pulsion de vie me fait revenir vers toi Camégoïste.

Camégoïste pourquoi ne veux tu pas devenir "Camehumaniste"?

Je reviens vers toi car j'ai perçu dans ton post que tu étais au Louvre de l'Humain et non dans les égouts de l'humanité.

Et j'ai envie (je ne sais pas pourquoi) de te proposer de discuter, d'échanger avec moi.

Je pense que tu peux me sauver comme je peux t'épauler. Je pense que je peux t'aider à ne pas chuter en arrière et toi m'aider à me relever.

Tu es mon frère d'infortune, mon camarade de came. Et j'ai une folle envie de fraternité.

Aidons nous mutuellement, si tu le désires.

Tu es libre de refuser, réfléchir, accepter et puis décider d'abandonner.

J'ai envie d'être présent pour tes jours de doute. Et tu pourrais me rendre l'humanité que j'ai égaré depuis tant d'années. Nous pourrions apprendre à nous aimer à nouveau nous même.

J'ai passé 15 années de ma vie dans l'égoïsme le plus complet à me haïr au point de faire 5 surdoses... 15 ans à chercher la mort dans un suicide déguisé.

A ton image, je veux changer. J'aspire à la quiétude et à la paix que je ne sais pas trouver seul.
Je suis en souffrance comme toi. Soyons "chirurgiens" l'un envers l'autre.

Dans l'attente de te lire... ou pas. Puisque tu es et restes libre.


https://youtu.be/XBQkx2yquug


Le crabe tambour


P.S: je ne ferai plus de références religieuses car la Foi se pratique dans l'intimité, la pudeur et la solitude face à sa ou ses divinités... Dans le secret de sa chambre ou de la pièce la plus retirée de l'habitation. Telle est ma conception de la Foi et je te demande pardon d'y avoir fait référence mais je m'y suis senti contraint... l'exemple était un vecteur que je n'avais pas par la philosophie. Personne n'est parfait. …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 15 mai 2022 à  20:45

Camégoïste... Change de pseudo.

Quitte ce pseudo stigmatisant: "le Camégoïste". Car tu n'es pas égoïste. Tu es en peine et en souffrance.

Tu n'es pas perdu à jamais. Mais une chose est certaine, tu es égaré. Et un égaré retrouve toujours son chemin si il le cherche.

Je ne sais pas quels mots pourraient te réconforter. Je ne sais pas quelle phrase pourraient t'exhorter.

Ma grand mère, ancienne alcoolique parce qu'ancienne déportée, décédée 10 jours avant mon mariage disait: "la honte ne réside pas dans le fait de tomber mais dans le le fait de ne pas essayer de se relever".

Essaye. Tente. Ose. Et relève toi.

Sans vouloir faire de prosélytisme religieux en toute sincérité car je n'aime pas faire cela (je suis croyant, j'ai la chance d'avoir la Foi, je suis protestant: pour me situer sur l'échiquier des religions): il est un commandement venant de Jésus de Nazareth qui dit: "Aime ton prochain comme toi même". Mais comment peux-tu aimer autrui, si tu ne t'aimes pas toi même? Apprend à t'aimer sans tomber dans le piège du narcissisme et de l'orgueil. Car à la lecture de ton post, je lis la culpabilité, la honte, le désamour de soi.

Tu n'es ni plus mauvais, ni meilleur que moi. Tu est simplement mon frère. Frère de condition humaine. Frère de souffrance.
Comment bien de manque as-tu connu? Autant que moi surement.
A combien d'angoisses a du faire face? Un nombre aussi élevé que le mien.
Combien de peur as-tu à affronter? Une légion comme moi.

Tu n'es pas égoïste. Tu es simplement Humain. Tu as tes réussites et tes échecs, comme moi. Tu as pris conscience de ton mal être. C'est le plus difficile à obtenir.
La prise de conscience n'est jamais acquise mais innée et beaucoup passent des années sans l'avoir... Comme moi. Certains ne l'on jamais et vivent toute leur vie addict ("addictus": esclave, en dette à vie). Mesure ta chance. Tu as conscience de ton addiction.

Généralement un matin ou une nuit, tu te réveilles et "l'éclair de lucidité" est présent lorsque tu passes ou non devant le miroir. Alors commence le vrai combat, la véritable bataille car tu n'as plus l'excuse de l'innocence et de l'inconscience. Tu dois dès lors affronter la tourmente, la douleur, la souffrance et le sentiment d'insécurité. C'est un passage nécessaire pour racheter sa liberté face à la dope.

A toi d'organiser ta bataille. Charge à toi de te mettre en ordre de marche pour quitter "ton idole". Car la toxicomanie n'est au final qu'une image, du grec ancien εἴδωλον, eίdôlon (« image, fantôme »), un mensonge dans lequel je suis tombé moi aussi durant 15 années... 15 ans !

Coupe les ponts avec ton ou tes dealers. Pousse les portes d'un CSAPA, rentre en cure et puis en post cure. Libère toi. Tu as tout pouvoir sur ton existence.

Mais ne te fustige pas. La culpabilité est un frein que je ne connais que trop bien. Je la vis en ce moment. Et je te confirme que c'est bel et bien un frein. Car je le reconnais: je ne m'aime pas. La honte et la culpabilité me ronge. Et j'éprouve donc du mal à aimer sincèrement autrui. Je me renferme de jours en jours.

Assume ton passé. Tu as chuté. Et alors? Tu vas te relever. Et plus vite peut être que moi.

Je ne sais pas pourquoi, ton histoire m'a touché. Je ne sais pas pourquoi parmi tous les forums c'est le tiens qui m'a interpellé. Je ne pense qu'il n'y a pas de réponse à chercher. Mais j'ai envie de "t'aimer". Et tu me rend un peu de l'amour que je ne me porte plus.

Je reste à ta disposition, si tu veux discuter, échanger

Le crabe tambour …

Le blog de BREIZH AR PEOC'H » *Le camégoïste » 15 mai 2022 à  11:30

Bonjour,

J'ai écrit un jour que "la prise de conscience ne peut se faire qu'avec la plus grande des violences".

J'ai pris conscience comme toi, de l'impasse de se transpercer le bras il y a des mois. Je suis à présent abstinent.

Je ne vais pas te mentir: je suis, depuis l'arrêt de ma consommation d'opiacés, plongé dans une profonde dépression. Mais ne faut-il pas mourir pour renaitre?
La consommation masque souvent une grande souffrance.

Tu n'es pas plus égoïste que moi. Tu es souffrant. Toxicomane vient des mots grecs "toxicon" qui signifie poison et "mania", folie, perte de repère.
Le poison (pour moi celle que j'appelle la "noire idole": la morphine) avait pris tous les pans de mon existence durant des années (morphine et oxycodone). Et la prise d'opiacés par IV empêchait ma dépression de s'exprimer librement. Donc je tournais en rond.
Aujourd'hui, ma psyché peut s'exprimer librement. Je souffre énormément, c'est une réalité mais au moins je peux espérer me faire soigner sans les entraves de la noire idole.

Il existe des alternatives, des solutions. Essaye de pousser les portes d'un CSAPA. Tu y trouveras de l'aide.

Courage.

Tout être humain a le droit inaliénable de changer en Bien.
Telle est la condition humaine.
Ta prise de conscience est la preuve d'un changement... en Bien.

Si tu le désires, je reste à ta disposition. …

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